Alderamin on the Sky T6 & T7 - Par Bokuto Uno & Taiki Kawakami - Ototo

Avec ses sept tomes, la version de Taiki Kawakami couvre jusqu’à la première partie du tome quatre du Light Novel original [1], qui en compte en tout quatorze. C’est assez courant pour les titres non majeurs de ne proposer que les premiers tomes, et nous noterons que le manga couvre la même longueur que l’adaptation en animé. Pas de jaloux en somme.

Nous retrouvons donc Ikta et ses compagnons affectés à la garnison du Nord, qui fait face à la rébellion de la tribu autochtone opprimée par le général gouverneur de la région. Nous avons ainsi droit à quelques leçons sur la guerre en montagne, avec un cruel exemple d’une unité massacrée à cause d’un mal de la montagne non maîtrisé.

Le tome six, au final peu porté sur la tactique, met surtout en avant les diverses difficultés d’une armée mal préparée pour une campagne lancée à la va-vite, que le général pensait régler rapidement et qui se transforme en fiasco humain.

(c) BOKUTO UNO/TAIKI KAWAKAMI KADOKAWA CORPORATION ASCII MEDIA WORKS

La victoire finit par sonner pour l’armée de l’Empire, mais les pertes importantes ainsi que l’épuisement physique et moral font commettre des exactions à certains soldats qui s’en prennent aux civils, complétant ainsi un tableau peu glorieux d’une opération militaire catastrophique.

Le dernier tome quant à lui propose une phase finale à cette « Rébellion du Nord » qui force les troupes restantes de l’Empire à s’allier aux autochtones, qu’ils viennent de vaincre, pour faire face à l’invasion d’un voisin. Ce dernier profite en effet du chaos, auquel il n’est pas étranger, via une troisième puissance en sous-main.

(c) BOKUTO UNO/TAIKI KAWAKAMI KADOKAWA CORPORATION ASCII MEDIA WORKS

Une phase finale orientée sur le devoir des militaires, prêts à se sacrifier et à s’allier aux ennemis d’hier si les ordres le demandent. Pour cette occasion, Ikta a droit à un adversaire attitré dans le camp ennemi, pour un duel de stratèges avec pour contrainte de vaincre un ennemi bien supérieur en nombre ! Ce que réussit brillamment notre héros, redorant ainsi l’image de l’armée impériale entachée par leur général, qui est envoyé en cours martial après ces événements.

Une fin, ouverte donc, qui conclut plutôt bien une lecture intéressante dans son genre : le récit de guerre du point de vue des officiers et des stratégies militaires, le tout sans manichéisme, montrant la cruauté et la bêtise que la guerre peut revêtir, et cela quel que soit le camp.

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