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Apocalypse sur Carson City T1 : « Fuite mortelle » - Par Guillaume Griffon - Akileos

Par Florian Rubis le 28 mars 2010                      Lien  
Quand Guillaume Griffon se fait un film, de genres, pluriel, et s’autorise une débauche imaginative de moyens, malgré le minimalisme imposé par le recours à un dessin en noir et blanc, cela donne : {Apocalypse sur Carson City} T1 : « Fuite mortelle » (Akileos).

Trois gangsters en cavale et leur otage finissent par croiser la route d’un camion rempli de containers d’un laboratoire militaire de la fameuse zone 51, produits des recherches génétiques sur des cadavres d’un savant fou. L’image de quiétude offerte par Carson City, capitale du Nevada d’allure agreste, en tombe littéralement à l’eau…

Griffon se fait un film

Même les âmes les plus sensibles auront du mal à prendre trop au sérieux la dimension horrifique de cette bande dessinée, rappelant par certains aspects la veine de la série The Damned, également parue chez Akileos. Guillaume Griffon, déjà dessinateur de Billy Wild, sur un scénario de Céka, dont l’intégrale a aussi été publiée par cet éditeur en 2009, s’amuse visiblement. Il s’y déchaîne à coups de références cinématographiques, mâtinant du Quentin Tarantino de films de zombies façon George A. Romero, voire de clins d’œil au Docteur Folamour (1963) de Stanley Kubrick ou à des séries télévisées américaines bien connues.

Apocalypse sur Carson City T1 : « Fuite mortelle » - Par Guillaume Griffon - Akileos
Une planche extraite de « Fuite mortelle »
Poursuites en voitures à la manière du clip vidéo de Stylo de Gorillaz et autres péripéties s’enchaînent à un rythme soutenu qui s’ajoute au côté parodique amusant plus qu’horrifique. © 2010 Griffon & Akileos.

Du noir dégustation

En outre, Guillaume Griffon ne risque pas d’y prendre la grosse tête, comparée à celle, surdimensionnée par rapport à leur corps, de ses personnages. Tant son récit, comme son trait, défiant le réalisme, recourent à un second degré parodique très noir, dominante de son humour et de son dessin. Le tout est rondement mené au niveau de la narration, avec une frénésie de détails susceptible de réveiller les morts…

(par Florian Rubis)

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Code EAN :

En médaillon : couverture d’Apocalypse sur Carson City T1 : « Fuite mortelle » © 2010 Griffon & Akileos.

Apocalypse sur Carson City T1 : « Fuite mortelle » - Par Guillaume Griffon – Akileos - 96 pages, 15 euros

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1 Message :
  • Même si graphiquement ça n’a rien à voir et pourtant , je crois que la référence qui me vient pour cette bd que je n’ai pas lu mais dont j’ai pû visionner quelques planches par-çi par-là c’est Les Désarmés de Mezzo et Pirus qui sont des auteurs puissants du décalé, du noir et blanc même si les désarmés est en couleur ( ils ont fait le reste de leur travaux surtout en noir et blanc), et du polar . Dommage qu’ils aient publiés Les Désarmés il y a presque 20 ans car cette bd en deux tomes je crois est difficile à trouver aujourd’hui et d’ailleurs je viens de lire sur le net qu’ils vont rééditer en intégrale ce bouquin .
    Au passage ces deux dessinateurs viennent tout de même de l’époque Métal Hurlant .Ce qui me fait dire d’un point de vue perso que malgré tout ce que l’on dira sur Métal Hurlant ces époques Métal , années 70 et 80 aussi et p-e surtout , ont crachés des auteurs qui avaient assimilés déjà beaucoup dans la technique scénaristique , graphique , etc, et qu’ils avaient une avance sur leur temps dans le domaine de la bd que l’on ne veut pas reconnaitre j’ai l’impression car dès que l’on parle de métal hurlant on est vite étouffé dans le mépris alors que c’est plutôt aujourd’hui qu’on réinfantilise la bd en produisant à tout va de tout et surtout du n’importe quoi (cf l’article sur la presse bd qui disparait et sur les prob des auteurs à avoir un statut honorable , des revenus potables , bref...)
    Je lis et relis les vieux métal et j’y découvre chaque fois des choses et des idées aux horizons vastes et aux possibilités créatrices .Je dessine pour moi ( non pro) et ce sont les vieux métal qui m’inspirent .comme les premiers écho des savanes avec Got , Masson , etc...
    aujourd’hui il y a du talent oui mais ...plus la fibre.
    je dois être un vieux con malgré que je ne suis pas encore vieux.Seulement je me l’explique juste que j’ai toujours lié bd et underground , rockn’ roll ou rap peu importe , et aujourd’hui trop de truc consensuels, ennuyeux , redondants,
    La seule bd qui innove aujourd’hui c’est la bd "sociale " avec davodeau par exemple , ou Baru ,mais lui c’est un vieux de la vieille , ou alors des types comme Joe Sacco , la bd reportage , guibert avec son photographe ...
    après oui il y a bcp de bons auteurs , de crécy , blain , micol , merwan , vives , kupper , riff reb’s etc ,etc....
    mais ils sont une poignée face à la multitude qui sont publiés.
    l’impression que l’on publie de tout en masse pour p-e dans le panier avoir décroché le bon numéro qui va rapporter , l’impression que les éditeurs ne savent pas vraiment choisir et prennent tout ce qui passe et compte sur l’effet
    "Harry Potter "pour décrocher la timballe.
    Que la presse bd disparaisse je m’en fout en fait , c’est évidemment dommage mais j’ai mes références perso et elles me suffisent.je mate ce qu’il se passe actuellement mais je n’achète plus de mag bd , de catalogue en fait.
    Bonne chance à cet auteur Guillaume Griffon.

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