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Baby Cart - Intégrale dvd HK vidéo

Par Xavier Mouton-Dubosc le 13 janvier 2004                      Lien  
Musiques de western spaghetti, mise en scène surréaliste de la mort, duels de regards, geysers de sangs... Les derniers grands films de samouraï furent adaptés de la manga «{{Lone Wolf & Cub}}», le chef d'œuvre de Kazuo Koike et Goseki Kojima.

Cette saga filmique est caractéristique du cinéma d’exploitation : une trame squelettique, des effets spectaculaires, une violence esthétisée limite sadique et un érotisme à peine camouflé. On pourrait comparer au western-spaghetti et aux James Bond. Son succès dans toute l’Asie fut tel que les six films furent produits à un rythme effréné. Et ceci en même temps que la série télévisée !

Côté scénario, l’esprit de la manga originelle est respectée : chaque épisode est une citation quasi-parfaite d’un chapitre, la couleur en plus... Et quelle couleur ! Le rouge vif (en anglais : "gore") jaillit en jets spasmiques de chaque blessure, jetant d’improbables salissures presque fluos sur ces ballerines armées de katana. La musique, inspirée d’Ennio Morricone, souligne d’implacables duels de regards. L’enfant dégage une innocence troublante face au regard bourru de son père, véritable mystère qui emprisonne le spectateur : Quelle est leur réelle relation ? Père et fils ou maître et élève ? Ou loup solitaire impitoyable qui se sert de l’enfant comme appât...

Dernier combat

Mais cette série restera celle du chant du cygne du chambara. Le dernier opus, en blanc forcément (*) devient une pâle auto-dérision, le dernier des grands films du genre. Pourtant Baby Cart continuera son épopée, aussi bien à la télévision que dans une seconde génération de films dans les années 80 qui n’avaient pas le même souffle épique que les six premiers, dont l’influence sur Frank Miller et Quentin Tarantino est indéniable.

Comme pour toutes leurs productions vidéos, H.K. fait d’énormes efforts pour obtenir une génération correcte du film, les dernières pellicules disponibles en France étant en effet horriblement poussiéreuses. Le premier épisode par exemple, est un véritable régal. Les 6 DVD sont irréprochables. Ces films n’ayant jamais été doublés, ils ne sont présentés qu’en VOSTF. Côté bonus, une présentation de chaque épisode avant chaque film, optionnelle mais qu’il serait dommage de manquer. Un point à signaler, HK est dirigé par Christophe Gans, le réalisateur de l’adaptation ciné de Crying Freeman du même scénariste Kazuo Koike. Il a fait de son mieux pour ne pas trahir son œuvre.

(par Xavier Mouton-Dubosc)

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(*) Le chambara est un genre cinématographique typiquement japonais, un film en costume de combats au sabre. Le genre fut repris dans toute l’Asie, principalement par Hong-Kong, la Corée du Sud et Taïwan. Rituellement, dans les films de sabres d’après-guerre, le samouraï livre son dernier combat en kimono blanc, et succombe sous une nuée d’ennemis sous les premiers feux du soleil levant.

 
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