Une plage et treize personnages. Après avoir introduit en une poignée de pages une galerie de personnages assez communs, les auteurs nous plongent dans un océan de perplexité : un événement proche du surnaturel vient bousculer le cours de ce qui devait être une simple après-midi de flânerie.
Étant donné qu’il serait fort peu courtois de révéler la nature du phénomène qui va faire basculer l’histoire, on ne peut vraiment aller plus loin dans la présentation de l’intrigue de ce Château de sable.
Sur le terrain du surnaturel, les scénaristes ont deux choix : soit expliquer le pourquoi du comment, soit conclure sur un flou artistique. Dans Château de sable, Pierre-Oscar Levy a choisi la seconde option. C’est ce qui rend ce livre un brin agaçant même si l’on comprend que le parti-pris des auteurs était de se concentrer sur les réactions des protagonistes face au "phénomène".
Frederik Peeters était sans doute le dessinateur idéal pour cette histoire qui nécessite une aisance particulière dans l’animation des personnages qui subissent de nombreuses "mutations" au fil du récit. Dans ce registre, l’auteur suisse excelle et fait à nouveau l’étal de sa maestria graphique. Reste que l’histoire s’interrompt en laissant un goût d’inachevé.
C’est la raison pour laquelle Château de sable, histoire troublante qui embrasse à nouveau le fantastique cher à Peeters, n’est qu’une semi-réussite en comparaison avec les poétiques Lupus ou le récent et mystérieux Pachyderme.
(par Morgan Di Salvia)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Commander ce livre sur Amazon ou à la FNAC
A propos de Frederik Peeters, sur ActuaBD :
Participez à la discussion