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Cobra, The Space Pirate - T1 : The Psychogun - par Buichi Terasawa - Taïfu Comics

Par Baptiste Gilleron le 30 mars 2007                      Lien  
Cobra est de retour pour fêter ses 30 ans. Toujours aussi classe et désinvolte, le pirate de l'espace entend bien nous prouver, cigare au bec, qu'il n'a pas pris une ride. Cette version couleur de {Cobra}, débutée au Japon en 1995 et encore en cours aujourd'hui, mêle histoires complètes inédites et colorisation d'anciens récits. Voici donc une entrée en matière avec la première partie de {The Psychogun}.

Ayant obtenu une information alléchante, Cobra se rend sur Terre au musée d’art antique de New York pour y dérober "la larme du Nil", un diamant bleu extrêmement précieux. Mais le bâtiment est soudainement attaqué par la Guilde des pirates. Gipsy Doc tente en effet d’enlever la biologiste Utopia More afin de s’emparer de ses recherches sur de mystérieux mollusques fossiles. Heureusement, Cobra vole à son secours et disparaît avant l’arrivée de la Police de l’Espace. Pour comprendre l’intérêt que la Guilde porte à ces mollusques, notre vaillant pirate rejoint Utopia sur Mars et y retrouve par la même occasion son pire ennemi...

Comment ne pas aborder Cobra sans verser dans la nostalgie, alors que ce héros incarne l’un des emblèmes de toute une génération ? L’oeuvre initiale, adaptée en série animée, fut en effet diffusée pour la première fois en France en février 1985 sur Canal+ puis dans l’émission "Récré A2" en septembre de la même année, et reste pour beaucoup une série culte aux côtés des non moins célèbres Goldorak, Albator et autres Candy. Il fait plaisir à voir que Cobra est resté le même : un symbole de la série B de science-fiction délicieusement kitch.

Bourré d’action et d’humour, ce Psychogun l’est autant qu’il est haut en couleurs. Habile transition, n’est-ce pas ? pour parler de l’aspect visuel de l’album, car s’il y a une chose qui frappe d’emblée c’est bien cette fameuse mise en couleur. Le dessin mature et précis, très "occidentalisé", de Buichi Terasawa se trouve une seconde force dans une colorisation qui démontre à quel point l’auteur maîtrise l’outil informatique. Notons également que l’éditeur Taïfu Comics a effectué un très bon travail rendant cet ouvrage (leur premier manga intégralement en couleur) techniquement irréprochable. Le scénario est pour sa part accrocheur et bien rythmé, mais accuse quelques incohérences liées à la particularité physique de Cobra : son psychogun, dissimulé dans une prothèse en lieu et place de son bras gauche. En effet, on est en droit de s’interroger à plusieurs reprises lors des scènes d’action sur ce que devient cette prothèse, tant elle apparait et disparait d’une case à l’autre. Des petits points noirs qui ne gênent pas foncièrement la lecture mais titillent un peu trop l’oeil pour passer inaperçus.

Ce retour de Cobra devrait en toute logique combler les attentes des fans et réussir à capter quelque peu l’attention des profanes. Comme le dit notre bon vieux pirate de l’espace : "Quelque chose de grandiose. Un truc à mon goût."

Cobra, The Space Pirate - T1 : The Psychogun - par Buichi Terasawa - Taïfu Comics

(par Baptiste Gilleron)

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