En hommage à peine dissimulé à Shining, Légion raconte une de ces nuits ordinaires des mégapoles modernes dont les heures s’égrènent implacablement au même rythme que les meurtres, avec comme bruit de fond la bande son criarde des radios locales. Si ce premier album de Callede et Denys demande à ce que ses auteurs se démarquent de leurs modèles, prennent davantage d’assurance et de personnalité, il est incontestable qu’ils ont réussi à dresser le tréteau du théâtre inquiétant de la terreur. Il leur reste à y loger le récit qui collera vraiment le lecteur sur son siège, les images qui peupleront à jamais ses cauchemars.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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