Il y a chez Götting des manières d’aristocrate : une discrétion toute personnelle en dépit de son appartenance à une lignée d’illustrateurs de haut rang.
Quand on considère les images de son dernier opus, Traverser la nuit, on pense aux scènes quasiment oniriques de Gus Bofa, aux images massives de Frans Masereel, et à la puissance de la manière noire d’Alexandre Alexeieff, l’affectation moderniste en moins, mais aussi aux ambiances de Melville, de Kafka, de Dostoïevski dont il a été l’illustrateur.
Chez Götting, l’image raconte, ouvre sur des rêveries, des récits échevelés, des cauchemars... Ce n’est pourtant qu’un jeu de lumières aux encres acryliques et au crayon noir. De la même façon que, selon Oscar Wilde, James Abbott McNeill Whistler a changé notre manière de regarder Londres, Götting nous a fait découvrir la profondeur surprenante de nos pénombres. Il est le sculpteur de nos nuits.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Cette publication magnifiquement réalisée n’a été tirée qu’à 335 exemplaires, tous signés. L’édition courante est à 30€, l’édition de luxe, accompagnée d’une sérigraphie, à 90€.
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