Oui, ce récit nous rappelle tous les grands thèmes de la SF : l’évolution possible de sociétés humaines sous contrôle, la recherche d’oasis extra-terrestres, le retour à un état sauvage, le rôle des machines... Ce dernier aspect constitue la part la plus novatrice de l’album : le robot, une humanoïde, semble constamment plus solide, plus réfléchie, plus compétente que ses propriétaires. Voyageurs galactiques trop faibles face au "grand tout" vénéré par les locaux, ils se contentent rapidement de rester en vie.
On retient aussi de Inhumain une mise en scène essentiellement nocturne, où les ambiances angoissantes bénéficient d’un luxe de détails et de couleurs, rendant plus lumineux encore les interludes en plein air.
Sur le fond, rien de révolutionnaire, et une réflexion écolo qui s’inscrit dans nos préoccupations actuelles. Mais un savoir-faire incontestable à tous les niveaux, qui nous rappelle avec nostalgie nos émotions de lecture en tournant les pages de L’île du Docteur Moreau ou de La Planète des singes, voire Oms en série qui a a inspiré le film d’animation La Planète sauvage.
(par David TAUGIS)
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