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Jean Van Hamme : « William Vance est un formidable illustrateur. »

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 26 octobre 2017                      Lien  
Lors d’une exceptionnelle (et éphémère) rétrospective William Vance à Paris, la Galerie Daniel Maghen présente plus de 200 œuvres du dessinateur de "XIII" à l’Espace Commines (Paris 3e). Nous avons rencontré Jean Van Hamme à cette occasion qui nous a dit quelques mots à propos du maître belge de la BD.

200 originaux ! Au travers desquels on découvre l’étendue du talent de l’un des auteurs les plus populaires du 9e Art, pendant plus de cinquante ans (1964-2010). Nous avons là des pièces provenant de ses plus grandes séries : XIII, Bob Morane, Bruce J. Hawker, Bruno Brazil, Ramiro, Howard Flynn, Ringo... Depuis la dernière vente à la galerie Maghen en 2006, on n’avait jamais vu autant d’œuvres rassemblées dans ce qui est probablement l’ultime exposition-vente faite par l’artiste.

William Vance, très affaibli depuis plusieurs années par une maladie dégénérative, n’a pas pu être présent mais son fils, qui a fourni l’essentiel de ces planches à cette occasion, le représentait. De même que Jean Van Hamme venu, « à la demande de Daniel Maghen », rencontrer les journalistes.

Il faut dire qu’une partie sa collection et de celle de son épouse Huguette se retrouve sur les cimaises. On sait que le scénariste imposait à ses partenaires de jeu de recevoir quelques planches de chaque album. Au bout de quelques années, la cote de ces artistes s’étant envolée vers des sommets, cela représente un patrimoine croquignolet, comme dirait Jupiter. Jean Van Hamme n’a pas d’état d’âme : « Il me reste peut-être vingt ans à vivre nous dit le scénariste du haut de ses 78 ans, mes enfants ont la cinquantaine. Autant qu’ils en profitent !... »

Jean Van Hamme : « William Vance est un formidable illustrateur. »
Des planches rares des années 1960 : Howard Flynn, sur un scénario d’Yves Duval.
Jean Van Hamme devant une couverture et des planches de XIII.

Du dessin de William Vance, vous aviez émis cette formule un peu vacharde : « Il ne dessine que des faces et des profils, jamais de trois-quarts… »

Ce n’était pas moi qui l’avait inventée, j’ai dû lire ça quelque part… Mais c’est exact (rires), ce qui n’enlève pas grand-chose à l’efficacité de son trait.

Est-ce que la bande dessinée n’est pas justement cet art pauvre dont les moyens sont limités ?

Oui. On n’a déjà pas le son, on n’a pas le ralenti. On est donc déjà un peu déforcés par rapport au cinéma. Il y a certains effets que l’on ne peut pas assumer. Peu de dessinateurs peuvent traduire des éléments de scénario comme « On pouvait lire dans son regard toute l’amertume qu’il avait accumulée depuis vingt ans… »

Tout l’art n’est-il pas de suppléer à ces manques ? Comment Vance s’en sort-il ?

Il y a deux choses très fortes chez lui. Le décor d’abord. Il est un extraordinaire décoriste, alors que beaucoup de dessinateurs s’en soucient peu ou le délèguent à un assistant. Dans XIII, par exemple, il a vraiment un décor qui frappe, et plus on est dans un quartier où les maisons sont croulantes, dégueulasses, ou dans une maison de passe où les femmes sont affriolantes, plus c’est réussi.

Ses personnages féminins sont vraiment superbes. Il parvient vraiment à les faire exister, plus facilement encore que le personnage principal qui est moins intéressant, c’est une sorte de Tintin. De Bob Morane en passant par Bruno Brazil jusqu’à XIII, c’est un formidable illustrateur. Le mouvement est parfois un peu raide mais, quand il le sait, le scénariste favorise toujours ce que le dessinateur sait bien faire. Je travaille comme cela avec tous mes co-auteurs. Ils ont en commun d’être incapables de dessiner un bébé, mais les peintres du XVe siècle ne le savent pas davantage ! Quand il s’agit de dessiner un baiser, William n’est pas terrible à ce niveau-là. Les scènes de lit, les scènes d’affection avec Jones ou une autre manquent un peu de chaleur.

En même temps, XIII n’est pas très à l’aise avec les femmes. Est-ce le dessin qui a dicté cet infléchissement ?

Peut-être. Mais c’est surtout parce que cela n’amuse pas William. Donnez-lui une scène de bagarre entre militaires et ce sera parfait.

Huguette et Jean Van Hamme.

Le style en dessin n’est-il pas précisément fondé sur les défauts d’un dessinateur ?

Évidemment, William excelle dans les uniformes et les armes. Je ne lui en ai pas fait assez, il le regrette d’ailleurs. Pour lui, Rouge Total ou S.P.A.D.S. étaient le sommet de la série. Le personnage de Ben Carrington est celui qui convient le plus parfaitement à Vance. J’ai connu Vance en lisant Bruno Brazil et les Bob Morane quand ils paraissaient dans Tintin. Brazil accumulait tous les clichés greguiens imaginables mais ça fonctionnait bien. C’est Greg qui me l’a présenté, c’est une histoire connue... Je débutais. Outre les décors, Vance faisait des gueules de mauvais formidables.

La BD a-t-elle changé ?

Oui, je peux le constater en tant que membre du jury du Prix Diagonale. Je reçois 120 bouquins sur lesquels il y en a 80 qui ne m’intéressent pas. Il y a de plus en plus d’adaptations de romans… Où est l’imagination dans tout cela ?

C’est un constat d’échec ?

Pour moi, c’est un constat d’appauvrissement de l’imaginaire et donc un impasse pour la création de nouveaux héros. Ce n’est pas un échec : parfois c’est bien. Et puis les séries n’existent plus : on fait un one-shot et, si ça marche, on en fait d’autres.

C’était mieux avant ?

J’ai connu la belle période, pas seulement en bande dessinée. C’étaient les Trente Glorieuses, de 1946 aux années 1973-1974. On pouvait encore se faire une place parce qu’il y avait moins d’auteurs…..

Avec l’arrivée de Trump à la présidence aux États-Unis, est-ce que le scénario de XIII, Rouge Total n’est pas en train de se réaliser ?

Donald Trump est isolé, il n’y a pas un véritable complot. Je ne suis pas sûr qu’il ait les militaires avec lui, même s’il a augmenté le budget de l’armée. Mais c’est tout à fait plausible que cela ait pu tenter certains conservateurs. Les États-Unis se mêlent de la vie des autres pays et nous ne nous mêlons pas de la vie des États-Unis. Ils peuvent faire une révolution, nous nous contenterons de la constater. Idem pour la Chine. La sortie de l’OTAN ? Ce sera autre chose et plus l’OTAN. La vie aux USA n’est pas rose pour tout le monde, surtout quand on a un Trump qui massacre systématiquement tout ce qu’Obama a essayé de faire. C’est sans grande conséquence, je crois. Par contre, en Europe, nous avons un populisme de droite qui se dégage en Hongrie, en Autriche, en Pologne… C’est une tentation en période de crise parce que la gauche veut faire du social, mais il faut pour cela les moyens… Elle perd donc des plumes. L’extrême-droite encourage la création d’argent qui va à ceux qui sont bien obéissants.

C’est ça, le monde du futur ?

Je le crains, oui.

Propos recueillis par Didier Pasamonik

Le galeriste Daniel Maghen et Jean Van Hamme, mercredi.
Photos : D. Pasamonik (L’Agence BD)

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

Rétrospective William Vance – Expo-vente de la galerie Maghen
Espace Commines – Jusqu’ au 31 octobre 2017
17 rue Commines (Paris 3e)
Métro : Filles du Calvaire (ligne 8)
HORAIRES D’OUVERTURE
Du jeudi au mardi : 10h30 – 19h
Mercredi : 10h30 – 16h
L’exposition sera prolongée à la Galerie Daniel Maghen (Paris 6e) du 2 au 18 novembre ; une centaine de planches seront exposées dont une cinquantaine d’originaux de XIII.
Galerie Daniel Maghen – Du 2 au 18 novembre 2017
47 Quai des Grands Augustins (Paris 6e)
Métro : Saint-Michel (ligne 4)
HORAIRES D’OUVERTURE
Du mardi au samedi : 10h30 – 19h

 
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58 Messages :
  • Jean Van Hamme : « William Vance est un formidable illustrateur. »
    26 octobre 2017 15:53, par Laurent Colonnier

    Amusant que JVH se plaigne de l’appauvrissement de l’imaginaire, lui qui n’a su faire que du plagiat. La paille, la poutre... Et qu’il se réveille, la profusion d’adaptation de romans, les biographies ou la fin des séries ce n’est pas dû à un choix des auteurs, mais à la frilosité des éditeurs.

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    • Répondu par SesMan le 26 octobre 2017 à  17:31 :

      Que du plagiat ?
      Merci de bien vouloir développer. À part l’introduction de XIII, qui part dans tout autre chose que Jason Bourne après quelques pages, j’aimerais bien savoir tout ce qu’il aurait repompé d’autres pour les dizaines de séries qu’il a créées.

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      • Répondu le 26 octobre 2017 à  18:47 :

        Moi m’sieur, moi m’sieur, alors L’héritier de Labro pour LW, les 39 marches d’Hichcock pour B&M, Jason Bourne pour XIII.

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        • Répondu le 26 octobre 2017 à  21:14 :

          L’étrange Rendez-vous le Black et mortimer est très inspiré d’un Bob Morane d’Henri Verne, ça avait été relevé à l’époque.

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      • Répondu le 26 octobre 2017 à  19:16 :

        L’usage intensif de stéréotypes inventés par d’autres est-il une forme de plagiat ?
        Probablement. Mais ce n’est pas répréhensible. De la même manière que copier le style d’un autre. JVH est une sorte de styliste, en fait.

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      • Répondu le 26 octobre 2017 à  20:32 :

        Thorgal ressemble énormément à la bd Yor il cacciatore de Juan Zanotto, qui date de quelques années avant, qui a été adaptée en série télé et en film, je ne crois pas au hasard.

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        • Répondu le 26 octobre 2017 à  21:23 :

          l’influence de dark crystal sur le chninkel est évidente

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          • Répondu le 26 octobre 2017 à  23:36 :

            Absolument, même graphiquement les héros ressemble à Jen et Kyra, ça louche franchement sur le travail de Brian Froud. Pour le scénario ça reprend la trame de la bible avec un gros emprunt à 2001 space odyssee.

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        • Répondu par Isa le 26 octobre 2017 à  22:27 :

          Plagiat, emprunts, manque d’inpiration ou mépris des lecteurs et des lectrices...
          On peut se poser la question surtout quand on achète un album pour lire une histoire "originale".
          Gandalf dans les premiers Thorgal n’est pas inspiré du Seigneur des Anneaux peut-être ?
          Et que dire de la fin de La malédiction des trente deniers, album de Blake et Mortimer très inspirée de la fin du film Les aventuriers de l’Arche perdue...
          Et ce ne sont pas les seuls exemples d’emprunts ou du manque d’inspiration de VAN HAMME.

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          • Répondu le 27 octobre 2017 à  09:00 :

            "Gandalf inspiré du Seigneur des Anneaux"

            Le seul point commun entre le Gandalf de Thorgal et celui du Seigneur des Anneaux, c’est son nom.

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            • Répondu par Lol le 30 octobre 2017 à  22:11 :

              « Le seul point commun entre le Gandalf de Thorgal et celui du Seigneur des Anneaux, c’est son nom. »
              C’est déjà pas mal, moi je vais lancer une série qui va s’appeler Harry Potter, le seul point commun avec l’autre ce sera le nom.

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        • Répondu le 26 octobre 2017 à  23:16 :

          Tout ça, sans Tolkien, il n’y aurait pas grand chose.

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      • Répondu le 26 octobre 2017 à  23:40 :

        La série Tony Stark dans Super-As, je n’ai pas lu, mais reprendre carrément le nom de Ironman, c’est gonflé, ça ne peut pas être le hasard.

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      • Répondu par Laurent Colonnier le 5 novembre 2017 à  21:44 :

        « j’aimerais bien savoir tout ce qu’il aurait repompé d’autres pour les dizaines de séries qu’il a créées. »
        Bah voilà SesMan, vous êtes servi, il y en a même que j’ignorais. JVH est bien le digne héritier de Greg en la matière.

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    • Répondu le 27 octobre 2017 à  09:42 :

      Pas la frilosité des éditeurs, plutôt l’avidité. Les profits, les profits !

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  • Jean Van Hamme c’est ma boussole, avec lui on sait toujours où se trouve le nord.

    C ’est aussi le prince des cyniques , magnifique en intouchable Midas du scénario qui pose avec une affection décontractée sa semelle sur la tête de ses dessinateurs, limités par tout un tas de manques. Manques qu’il attribue aussi à la narration BD, alors qu’elle peut sans problème exprimer ou représenter les choses qu’il considère comme des limites, des tas d’artistes le font sans difficulté.
    On voit également comme le bonhomme agace, c’est la rançon du succès, certainement aussi du talent. Parce que le monsieur, parce qu’il est un Monsieur, est devenu un mètre-étalon dans son domaine, il a établi des standards de qualité très élevés et difficilement atteignables. Les successeurs sur les séries qu’il a créé en savent quelque chose, qui malgré leurs talents font tous pâle figure en comparaison.

    Jean Van Hamme est tellement énorme qu’il aurait pu être un personnage qu’il a crée.

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    • Répondu le 27 octobre 2017 à  08:04 :

      « il a établi des standards de qualité très élevés et difficilement atteignables. »

      Jean Van Hamme est diplômé en ingénierie commerciale et son écriture est celle d’un businessman pas celle d’un écrivain. Ses standards sont un montage financier, un assemblage de clichés, de grosses ficelles, de stéréotypes. Tout ce qu’il faut faire pour satisfaire les fantasmes immatures du plus grand nombre. La même logique commerciale que les grosses productions hollywoodiennes ou les romans de gare ou les séries B à la TV. Toujours les mêmes trames avec les mêmes ingrédients. Il le fait avec grande habileté, en bon épicier, mais n’invente rien. Sa vision est conservatrice jamais novatrice. C’est pour ça que ça se vend si bien. Il pourrait enseigner sa méthode dans les écoles de commerce et des gens sans imagination, sans vision pourraient la décliner à l’infini.

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      • Répondu le 27 octobre 2017 à  10:07 :

        Sauf qu’encore une fois, personne n’arrive à appliquer ses "recettes" aussi bien que lui.
        Il est incontestable qu’il pique ses idées à droite à gauche et n’invente pas grand chose ("Thorgal" est la série pour laquelle il a le plus plagié). Mais sa façon de mettre en ordre ces idées, de les agencer, de construire ses intrigues est inégalable. La preuve : aucun de ses successeurs n’arrive à son niveau. Le dernier en date, sur "Largo Winch", a fait du très bon boulot, mais n’arrive pas à égaler Van Hamme dans le découpage, la clarté et la narration.
        Van Hamme utilise des clichés et des ficelles, comme le faisait ses prédécesseurs Greg et Charlier (ce dernier disait même de ses propres ficelles qu’il s’agissait de "câbles"), mais il le fait avec une diabolique habileté.
        C’est ce qui explique son extraordinaire succès. Car n’oublions pas que personne n’oblige les lecteurs à acheter ses albums. Et les ventes des séries dont il a abandonné le scénario sont en chute (attendons quelques tomes pour"Largo Winch").

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        • Répondu par kyle william le 27 octobre 2017 à  13:33 :

          On fait des procès en plagiat aux auteurs assis sur le toit du monde et du succès et en un sens c’est de bonne guerre. Mais ca ressemble aussi à de l’aigreur de mauvais perdants. Qu’on soit un mauvais perdant, un loser magnifique ou un best-seller ne change rien. On n’invente jamais grand-chose. Le thème de Thorgal ou l’extra terrestre ou demi-dieu réfugié parmi les simples mortels est très ancien. C’est le mythe de Persée, déjà repris dans la bd de avec Superman, le Gandalf de Tolkien n’est autre que Merlin l’Enchanteur, Star Wars doit tout à Tolkien et à la Table Ronde. Et Tarzan n’est pas le premer héros élevé par des bétes sauvages.

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        • Répondu le 27 octobre 2017 à  13:56 :

          Jean Van Hamme est un ingénieur commercial, un super technicien, un super mécanicien. Il maîtrise et applique les règles de la communication publicitaire mais manque d’inventivité, d’intuition, de sensibilité et de créativité. Il n’est pas visionnaire. C’est pour ça que ses livres me tombent des mains, il ne m’apprend rien de nouveau. Je ne me dis pas, j’avais jamais pensé à ça ou je n’avais jamais réussi à formuler cette idée. Ce n’est pas un auteur à proprement parler : il n’est à l’ORIGINE de rien.

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        • Répondu par H2O le 28 octobre 2017 à  10:38 :

          Idem pour ceux qui ont repris les séries commerciales et faciles entre guillemets (car en fait c’est très difficile, voire impossible de faire aussi bien, avec légèreté et bonne humeur, juste en s’amusant) de Goscinny : Astérix et LL, Iznogoud sont moins réussis après le départ de Goscinny, même si les ventes sont encore meilleures.

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    • Répondu par La plume occulte le 27 octobre 2017 à  12:10 :

      Il est là le quiproquo avec Jean Van Hamme,on le prend pour un compteur alors qu’il est un conteur.Un conteur né.
      On l’imagine aussi,s’il lit les commentaires ici,sacrément se bidonner.

      On l’accuse de piquer ses idées à droite à gauche-surtout à droite,d’ailleurs,mais il est tout sauf gauche- alors que si c’était vrai il n’aurait pas connu les baisses d’inspiration de ces dernières années,il aurait continué sur la même cadence,à "emprunter",avec une qualité égale aux plus beaux jours.
      On peut dater cette panne d’inspiration,qui se situe au moment où il a découvert pour compenser les filles à poil et les lesbiennes.Arguments décoratifs dont il avait su brillamment se passer jusque-là.A moins qu’il ait devancé la tendance actuelle visant à promouvoir les personnages issus de la communauté LGTB,et on dira encore que sa vision n’est jamais novatrice.

      Quand même sacré Van Hamme:il a peu à peu substitué dans ses histoires l’imagination et la créativité par les grosses ficelles et les petits strings....!

      De là à y voir la raison qui fait toujours de lui le premier de cordée.....

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      • Répondu le 28 octobre 2017 à  11:46 :

        Jean Van Hamme, c’est un peu l’héritier de Greg. Génial technicien du scénario mais il leur manque l’introspection. Au final, leur écriture reste fabriquée.
        La différence avec Goscinny, c’est qu’en plus d’être un génial technicien, il avait un talent d’écrivain, la fameuse introspection qui fait tout ce qu’il raconte est incarné.

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  • Ils font la paire Daniel Maghen et Jean Van Hamme, une belle vision de la bande dessinée, ça doit plaire à Gattaz !

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  • Qualifier un dessinateur de BD d’illustrateur en dit long sur le manque de considération que Van Hamme porte à ses collaborateurs. Pourtant sans eux il n’existerait pas, ce ne sont pas ses romans qui lui ont apporté le succès.

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    • Répondu par kyle william le 27 octobre 2017 à  18:49 :

      Étonnant déversement de haine... dans son interview, il emploie aussi bien les termes illustrateur, dessinateur et co-auteur. Je n’ai jamais compris pourquoi le mot illustrateur est devenu péjoratif... beaucoup d’artistes seraient pourtant heureux de dessiner aussi bien qu’Arthur Rackham ou Robert Fawcett.

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      • Répondu le 28 octobre 2017 à  00:53 :

        Parce que vous oubliez un élément essentiel du dessin de BD, c’est la narration. Une BD ce n’est pas une succession de belles images, de belles illustrations, c’est autre chose, c’est de la narration séquentielle.

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        • Répondu par kyle william le 28 octobre 2017 à  12:18 :

          Merci pour ce rappel et mes excuses à l’honneur outragé de tous les... comment dites-vous ? "narrateurs séquentiels".

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      • Répondu par Zot ! le 28 octobre 2017 à  08:16 :

        La jalousie ou l’aigreur, le dédain ou le mépris pour un scénariste qui a mené de front plusieurs séries à succès au long de sa carrière : Thorgal (saga viking avec un peu de SF), XIII (thriller), Largo Winch (le capitalisme libéral au service de l’enseignement de l’économie). Son point fort est de fournir des scénarios adaptés au style des dessinateurs. Avant lui, Rosinski publiait dans une petite revue polonaise, Vance s’évertuait pour Femmes d’aujourd’hui et l’hebdo Tintin, où il était loin d’avoir le succès d’auteurs comme Graton, Hermann ou Tibet. Et Francq avait fait un ou deux albums passés inaperçus, en dépit de ses jolies architectures.

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        • Répondu le 28 octobre 2017 à  10:37 :

          Il y a plus de gens à manger chez McDO que chez Passard. Mais cela ne veut pas dire que McDo fait de la grande cuisine. Van Hamme fait des produits, pas des œuvres. Comme c’est de la bande dessinée quand même, vous confondez tout et ne jugez la qualité de sa production qu’en fonction des ventes. Je suis désolé, j’aime pas McDO et pas Van Hamme non plus.

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      • Répondu le 28 octobre 2017 à  10:34 :

        Un dessinateur de bandes dessinées n’illustre pas un scénario. Le dessin n’est pas quelque chose qui vient s’ajouter au texte et qui pourrait être retirer sans nuire à la compréhension de ce texte, au contraire. Dans une bande dessinée, l’écrit et le dessin s’imbriquent pour former un tout. Et si Jean Van Hamme ne comprend pas cette nuance, alors, c’est navrant.

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        • Répondu par kyle william le 28 octobre 2017 à  13:49 :

          Bien sûr que ce ce sont deux métiers différents. Et même si "narrateur séquentiel" tient de la novlangue, aucun des deux n’est déshonorant. Il faut lire l’interview en entier, pas seulement le titre.

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          • Répondu le 28 octobre 2017 à  18:40 :

            Vous jouez à l’imbécile, mais le fait est qu’une illustration se suffit à elle-même, alors qu’en BD, une case n’a de raison d’être qu’en fonction de celles qui précèdent et celles qui suivent, on raconte en séquences c’est donc de la narration séquentielle.

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            • Répondu le 28 octobre 2017 à  21:50 :

              Le fait est surtout qu’un texte se suffit à lui-même et peut se passer d’une illustration. Une illustration qui se suffit à elle-même s’appelle un dessin.

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            • Répondu par kyle william le 28 octobre 2017 à  22:16 :

              Je ne joue pas à l’imbécile et je ne vous permet pas de m’insulter alors que vous n’utilisez même pas de pseudonyme. Tout le monde a compris votre distinction entre bd et illustration. Elle était lumineuse dés la première fois.

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              • Répondu le 29 octobre 2017 à  11:11 :

                Il faut un pseudonyme pour avoir le droit d’insulter les gens ? C’est nouveau !

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                • Répondu par kyle william le 29 octobre 2017 à  17:39 :

                  Disons que ca permet un échange de meilleure qualité. Je ne sais même pas si je parle à u e personne ou plusieurs. C’est un inconvénient sur ce site.

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                  • Répondu le 30 octobre 2017 à  21:40 :

                    Avec internet, peu importe de savoir si on parle a une ou plusieurs personne, parce que physiquement, on ne parle à son ordinateur. On pourrait très bien inventé des IA qui racontent n’importe quoi juste pour vous faire passer le temps, chasser votre ennui.

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                    • Répondu par kyle william le 31 octobre 2017 à  08:23 :

                      Comme c’est beau et triste ce que vous dites.

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  • Certaines personnes ici devraient se renseigner sur ce que recouvre exactement le terme "plagiat". Dire que le scénario du Schninkel est un plagiat de Dark Crystal, c’est du grand n’importe quoi, même si graphiquement les personnages sont ressemblants (mais ce n’est pas Van Hamme qui les a dessiné). Idem pour Largo Winch et l’héritier etc etc. Van Hamme n’a jamais rien "plagié" ! Reprendre la même idée de départ, ce n’est pas du plagiat si on la développe totalement différemment.

    Van Hamme est un monstre sacré de la BD. Il a créé un nombre inégalé de best-sellers, mais ce serait injuste de le réduire à ça. Des one-shots comme Histoire Sans Héros, ou une mini série comme SOS Bonheur sont des petits chefs d’oeuvre.

    Quand on compare les reprises de XIII et de Thorgal par rapport à la période Van Hamme, on se rend compte que ce n’est pas si facile que ça de l’égaler tant il n’y a pas photo au niveau du scénario.

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    • Répondu le 28 octobre 2017 à  18:15 :

      Histoire Sans Héros reprend quasi à l’identique un téléfilm de NBC de 1972.

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      • Répondu le 28 octobre 2017 à  21:46 :

        Dommage, c’est le seul scénario qui me semblait un peu original et personnel.

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    • Répondu le 28 octobre 2017 à  21:47 :

      Peut-être que la recette du best-seller, c’est de bien choisir les plats à réchauffer et savoir les resservir au bon moment.

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  • Avez-vous déjà rencontré un auteur qui a écrit à partir de rien ? Depuis la Bible, on n’a rien inventé. Et encore, les rédacteurs de la Bible ne sont pas partis d’une feuille blanche (enfin d’un papyrus blanc). Alors pourquoi un tel déferlement de haine ? L’impression justement qu’à notre époque, chacun peut devenir auteur de sa petite phrase assassine grâce à internet ?

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    • Répondu par Richard (Teljem) le 29 octobre 2017 à  02:56 :

      Aucun déferlement de haine, c’est SesMan qui aurait bien aimer savoir tout ce que Jean Van Hamme aurait repompé d’autre pour les dizaines de séries qu’il a créées, et on voit que les exemples ne manquent pas, mais c’était aussi connu dans le monde de la BD que les "emprunts" de Tomer Sisley dans le monde du standUp. Il y a une différence entre partir de rien et s’approprier le travail d’un autre, L’Avare de Molière est une adaptation de La Marmite de Plaute, beaucoup de fables de La Fontaine ne sont que des adaptations de fables d’Esope, JVH pourrait se retrouver en bien moins glorieuse compagnie, mais bon entre temps il y a eu la révolution et l’invention du droit d’auteur.

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      • Répondu le 29 octobre 2017 à  10:54 :

        L’Avare de Molière et Les Fables de La Fontaine peuvent être considérées comme des réécritures. Rien de honteux à ça parce qu’il y a un apport formel, une mise au goût d’une époque. Le problème avec ce que fait Van Hamme en pompant les trames des autres, c’est que formellement, il n’apporte rien de neuf. Il reproduit.

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        • Répondu par homère le 29 octobre 2017 à  15:53 :

          Et curieusement personne ne lui a jamais collé un procès pour plagiat ? Pourquoi ? Parce que plagiat,il n’y a pas, tout simplement ! Présenter des points commun, ce n’est pas un plagiat, bon dieu, il faut savoir de quoi on parle !

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          • Répondu le 29 octobre 2017 à  18:23 :

            On ne peut pas condamner pour plagiat un scénariste qui abuse de stéréotypes. Comme on ne peut pas condamner un dessinateur qui copie le style d’un autre.

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          • Répondu par Richard (Teljem) le 29 octobre 2017 à  18:42 :

            Ne croyez pas ça, mais en matière de plagiat, que ce soit dans la musique, le cinéma ou en littérature il y a plus souvent des arrangements que des procès. Il y a eu un arrangement financier avec Robert Ludlum pour le plagiat évident de Jason Bourne. De même que Manu Dibango a obtenu beaucoup d’argent pour le plagiat de « Soul Makossa » par Michael Jackson, toujours un "arrangement", pas un procès.

            Dans cet article de 2007, http://www.lejdd.fr/Culture/Livres/... on apprend que JVH a dépouillé La horde sauvage (Sam Peckinpah, 1969) et surtout Tom Horn (William Wiard, 1980) pour écrire Western (toujours avec Rosinski, Le Lombard, 2001). Décidemment les faits sont tétus.

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            • Répondu par kyle william le 29 octobre 2017 à  23:49 :

              Un arrangement financier Ludlum-Van Hamme ? Quand ça ? Combien ?

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              • Répondu le 30 octobre 2017 à  03:21 :

                C’est quasiment toujours assorti d’une clause de confidentialité.

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                • Répondu par kyle william le 30 octobre 2017 à  09:29 :

                  Hum. C’est vraiment un black-out total dans ce cas... mais vous etres sûrement très bien renseigné.

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    • Répondu le 29 octobre 2017 à  10:45 :

      Toute la littérature mondiale n’est pas dans la Bible non plus. Faut arrêter avec cet argument du "tout a déjà été écrit". Quand Proust, Joyce, Müsil et beaucoup d’autres s’emparent de la littérature, ils innovent. La majorité des humains préfère ce qu’elle connaît déjà. C’est rassurant, confortable. L’un des ingrédients du best -seller est là : resservir inlassablement, industriellement les mêmes trames, les mêmes histoires, les mêmes stéréotypes en les habillant avec des noms de personnages et en les plaçants dans des décors différents. La démarche est celle d’un commerçant, pas d’un auteur.
      Si on peut innover en littérature, au cinéma, on peut aussi innover en bande dessinée. Mais ça, Van Hamme ne le souhaite pas, c’est trop risqué, c’est se mettre en péril, se remettre en cause, faire un travail sur soi. Van Hamme préfère les placements qui rapportent. Les poncifs sont d’excellent placements financiers et ça fait le bonheur des actionnaires de Média-Participations et des lecteurs crétins qui jugent la qualité d’un ouvrage en fonction du nombre d’exemplaires vendus. Un livre peut se vendre a 10 millions d’exemplaires et ne rien valoir artistiquement.

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  • La qualité des bandes dessinées dépend aussi de la capacité du lectorat à avoir un jugement critique. Ce jugement critique dépend de la critique professionnelle. Cette critique professionnelle est quasiment inexistante, malheureusement. Du coup, c’est confort pour les faiseurs et les imposteurs.

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  • Jean Van Hamme, pris le doigt dans le pot de confiture !
    29 octobre 2017 22:14, par La plume occulte

    Quel gredin ce Jean Van Hamme:pour sa saga Les maîtres de l’orge ,dont le sujet central est la bière , il a plagié la série Pierre Tombal !

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    • Répondu par Tjahz le 31 octobre 2017 à  20:24 :

      Quel malotru ce scénariste : pour son one-shot Western, il a piqué le bras perdu du bouncer !

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      • Répondu par La plume occulte le 31 octobre 2017 à  23:48 :

        Il a failli faire pis avec XIII, il voulait l ’appeler 3, 14.

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PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
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