Chargée de l’entretien des fleurs du lycée, Yamada fait un bon matin la rencontre de la grande et athlétique Kase, dont le terrain d’entraînement se trouve juste à côté. Subjuguée par cette dernière, Yamada tombe sous son charme et se désespère qu’elle ne soit pas un garçon.
Cependant les deux lycéennes deviennent rapidement amies à la surprise de Yamada qui ne comprend pas qu’une fille aussi populaire et occupée que Kase prenne le temps de discuter ou de rentrer avec elle après les cours. Mais peu importe, Yamada est heureuse de cette relation et n’en demande pas davantage, même si parfois elle ose rêver d’un peu plus...
Entamée au Japon en 2010, chez Shinshokan, sous la forme d’une histoire courte qui a fait des petits pour devenir une série régulière, Kase-san est un yuri manga, romance entre filles, toujours en cours. Elle compte une première série en cinq tomes (2012 à 2017) et une suite intitulée Yamada to Kase-san (Yamada et Kase-san). La séparation en deux séries vient du changement de magazine du titre. Enfin, en 2018, une OVA de 58 minutes a été produite et diffusée au cinéma.
C’est fort de ce succès que Taifu Comics lance donc ce nouveau titre yuri afin de prendre la suite, dans ce registre, de Citrus qui s’achève en France cette année. Et, contrairement au titre de Saburouta qui joue sur un aspect interdit et torturé, Hiromi Takashima propose une ambiance à l’exact opposé, mignonne, bon enfant et presque innocente.
Doté d’un graphisme clair et lumineux, ce manga s’attelle à montrer de quelle façon les deux héroïnes apprennent à se connaître à travers de petites histoires anodines, relevant presque de l’amitié ordinaire, si ce n’est qu’elles rougissent à la moindre promiscuité.
Le style tout en non-dit, mais parfaitement explicite par les gestes et les expressions des personnages, soulignant leur timidité, doute et appréhension, est la grande force de ce premier tome, immédiatement attachant.
(par Guillaume Boutet)
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