Si le chenal n’avait pas été bloqué et ne les avait obligés à passer la nuit sur cet apparent oasis, Mia et Eve ne l’auraient même pas constaté. Sur l’île en effet, pas de médicaments, uniquement de la médecine naturelle si l’on en croit la pharmacienne dont le mari d’ailleurs, Nick, est le maire de l’île.
Après lors une après-midi passée sur une plage paradisiaque et une soirée nocturne avec les habitants de l’île, pour les jumelles, le constat est le même : aucun enfant. Et puis, il y a cette femme qui avait tenté de mettre en garde leur mère. Mais contre quoi ? Elle est revenue les avertir le soir-même de faire attention à ses enfants...
Jolie communion entre la dessinatrice italienne de Sorcellne (Sc. de Sylvia Douyé, aux éditions Glénat), Paola Antista et le scénariste touche à tout lillois Xavier Bétaucourt (Bouclier humain, Sergent Mastock, Simone Veil ou la force d’une femme, etc.) Raison et aventure sont les maitres-mots de cette histoire. Une chose est sûre : vous ne la quitterez pas sans en connaître la fin, ni les frissons.
Coloris bleu nuit, jaune pâle et les cheveux rouges des fillettes ponctuent un récit en permanence dans la pénombre y compris pendant les scènes de jour. Les mangeurs de rêves font leur chemin à travers cet opus. Ceux qui lisent des histoires à dormir debout ont bien de la chance car eux, ils peuvent dormir...
(par Nathalie LECLAN-GALLENE)
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