Actualité

La grande presse dynamise la BD classique

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 24 juillet 2010                      Lien  
Alors que le fond est de plus en plus à défendre en librairie à cause d’un flux de nouveautés chaque année plus important, et en raison de la difficulté de se maintenir dans la grande distribution, comment font les éditeurs pour lutter contre le déclin des bandes dessinées classiques ? Ils ont trouvé une solution pour l’été : le kiosque.
La grande presse dynamise la BD classique
Les éditions presse s’agrémentent de bonus sophistiqués
Photo DR - Le figaro

Les éditeurs de bande dessinée multiplient les solutions pour maintenir leurs classiques dans les bibliothèques des lecteurs : intégrales, formats compacts, éditions augmentées d’inédits… Mais comment recruter de nouveaux lecteurs alors que la presse de prépublication n’existe quasi plus, concurrencées qu’elle est par la présence des albums en librairie ? La solution est de s’allier à un grand support national et de proposer des albums à la vente à un prix attractif. Le phénomène n’est pas nouveau : Les Echos, Le Soir, Télérama ou Le Figaro proposent depuis quelques années déjà qui une édition spéciale de Tintin, qui les classiques de l’humour ou les aventures de Blake & Mortimer.
Mais l’été est un enjeu car le trafic augmente dans les gares et la perspective d’une heure ou deux de lecture en train (on achète ainsi la paix des enfants) ou sur la plage est l’occasion d’un achat d’impulsion que les grands noms de la bande dessinée ont le don de susciter.

Ce qui frappe, c’est que la tendance s’enracine et fait même l’objet d’éditions de plus en plus luxueuses, complétées de dossiers qui permettent d’entretenir la flamme des séries mythiques. Une montée en gamme qui valorise les classiques par un prestige renouvelé. On est ainsi surpris de voir à quel point la série XIII, la mythique série de William Vance et Jean Van Hamme, lancée début juillet par Le Figaro jouit d’un format, d’une qualité d’impression et d’une reliure à un prix évidemment attractif au départ (les premiers volumes sont à moins de cinq euros pour un album cartonné et relié avec un dos toilé), règle du marketing oblige, mais se stabilise à 8,90 euros alors que l’album classique est à 10,95 euros en librairie.

Des éditions luxueuses dont l’impression et le façonnage sont supérieurs à l’édition classique
Photo : DR / Le Figaro

À l’international aussi

L’autre chose remarquable est que le phénomène s’internationalise. Ainsi, en ce mois de juillet, le grand quotidien national portugais Publico propose la collection complète de Gaston Lagaffe à 2,90 euros, là aussi complété par un dossier fouillé du spécialiste de la bande dessinée et critique du Publico Carlos Pessoa.

L’enjeu est clairement ici de recruter de nouveaux lecteurs. Comme la tendance s’installe depuis quelques années, on se dit que, décidément, les classiques ont la peau dure.

Les éditions étrangères aussi sont dotées de bonus importants, comme ici un dossier écrit par le grand critique portugais de la BD, Carlos Pessoa

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN :

 
Participez à la discussion
2 Messages :
  • La grande presse dynamise la BD classique
    28 juillet 2010 12:06, par Hervé Rolland

    Oui, c’est bien... Peut-être...
    Sauf que pour les libraires spécialisés qui entretiennent ces bd en stock à l’année, ces publications en tuent les ventes ...
    Plus de "treize" à venir, comme il y a peu les " Blake et Mortimer" restèrent en rayons après les ventes du "monde"...
    Déjà bousculées par internet et fragilisées dans leurs trésoreries, il y va de la survie de ces libraires passionnées et indépendantes...
    Un article sur ce sujet , un jour ?

    Répondre à ce message

    • Répondu par Géraud le 1er août 2010 à  22:55 :

      Ca se discute : personnellement, j’avais acheté l’intégrale "Blake et Mortimer" du "Monde" à la librairie "La Marque Jaune" du centre commercial Evry 2.
      Comme quoi, les libraires passionnés peuvent aussi s’y retrouver... D’autre part, j’ai déjà la série des XIII, mais l’intégrale proposée par "Le Figaro" m’intéresse, et je ne crois pas spolier les-dits libraires en me la procurant, car je n’aurais pas racheté la série "Dargaud" telle quelle !

      Répondre à ce message

CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
A LIRE AUSSI  
Actualité  
Derniers commentaires  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD