Son armée anéantie par l’arme absolue de l’Okrane, Frère Poltik, seul survivant du triumvirat de la Zéïde vient demander l’aide de Slhoka pour mettre un terme aux agissements criminels du Maître Pourpre. Vu la folie qui semble avoir atteint le dirigeant suprême de l’Okrane, le jeune héros accepte de repartir sur l’île (découverte dans le premier tome) avec ses acolytes, Leidjill, Svendaï et le Koroner Kraal. Leur mission : détruire la base militaire qui détient la fameuse arme de destruction massive.
Pour ce dénouement du premier cycle de Slhoka, la série se dote d’un nouveau dessinateur. Adrien Floch, trop accaparé par Les Naufragés d’Ythaq passe effectivement la main à Ceyles, jeune auteur encore peu connu du monde de la bande dessinée. Une transition difficile, car contrairement au trait de Floch, il ressort de celui de Ceyles une légère influence manga. Du coup, le décalage graphique se ressent au début, puis s’estompe au fil des pages. Mais si certains regretteront le coup de crayon d’Adrien Floch, il faut laisser au jeune prétendant d’avoir su s’adapter à l’univers créé par son prédécesseur et de disposer d’un indéniable talent. Ses planches sont découpées de manière dynamique et travaillées avec un profond souci du détail.
Pas de changement par contre au niveau du scénario, puisque c’est le même Ulrig Godderidge qui se charge de boucler ce premier cycle. Longtemps espéré par les amateurs de Slhoka, son final est intéressant et assez inattendu. Du coup, on regrette presque de ne pas voir ce scénariste plus présent sur la scène du neuvième art.
Les retrouvailles avec Slhoka et ses compagnons sont donc des plus réjouissantes. Maintenant ce premier cycle terminé, on suppose qu’un second verra le jour, même si le dénouement permettrait bel et bien de mettre un terme à la série. On espère, pour notre part, revoir Slhoka et vivre avec lui de nouvelles aventures.
(par Olivier Wurlod)
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