Son surnom, ses copains, sa mine fermée : ce Gégé cache quelque chose. Et la téméraire Annie, simple coiffeuse, va mener l’enquête, dans son coin. En commençant par se pencher sur ce qui arrive aux voitures soi-disant en réparation. Annie devient vite une menace, et son sort va s’aggraver quand, face à Gégé, elle comprend les origines glaçantes de son sobriquet...
Un micro-théâtre suranné et des personnages a priori sans relief constituent toute la maestria de Bruno Heitz. Il déroule un fil policier à partir de scènes villageoises anodines et met en avant des personnages déclarés inaptes à l’héroïsme... Outre Annie la fonceuse, on se délecte toujours autant de chaque figure du récit : le médecin, le pharmacien, la vieille dame cabossée, les flics...
Saint-Saturnin et ses personnages à ressort continuent de fournir des intrigues savoureuses, et installe la verve de l’auteur dans un patrimoine qu’il serait bien dommage de limiter à la BD...
(par David TAUGIS)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.