Traversant la Chine à la recherche de Mao, révolutionnaire en marche, Li se retrouve plongée en pleine guerre. Les Japonais redoublent d’efforts pour asservir son pays, et leur méthodes s’abreuvent aux sources les plus malsaines. Au milieu de ce chaos, traquée de tous côtés, la jeune femme continue à chercher des éléments du passé de son père adoptif. Mais surtout son fils, dont elle ignore le sort.
Fin de la série avec cette dernière partie des mémoires de Li, aventurière, artiste, mère, et témoin de l’histoire. Programme chargé. L’intérêt principal de ce dernier tome tient à la description de la perversité de l’armée japonaise, qui n’était pas loin de rivaliser avec les nazis en terme d’abjection en ces années 1930.
Il faut, comme dans les opus précédents, accepter une part un peu lourde de romanesque et de spectaculaire pour apprécier le travail des époux Charles, mais la splendeur des images offre une luxuriance de détails remarquable. Quant aux horreurs de la guerre (avant la seconde guerre mondiale) en Asie, elles résonnent de façon troublante avec les règlements de compte entre mafieux qui se disputaient alors le marché de l’opium.
(par David TAUGIS)
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Lire les chroniques des tomes précédents :
La Fille de l’eunuque
L’Honorable Mr Zhang
Shanghai