Ce qui l’a principalement marqué, lors de ses périples ? Sa rencontre avec Arminé, une femme en fauteuil roulant ayant vécu le tremblement de terre du 7 décembre 1988 qui a touché Gyumri, son village et au cours duquel elle a perdu ses deux enfants... et ses jambes. Ses confidences sont absolument poignantes.
À la suite ce désastre naturel, plusieurs mois sombres dans une chambre de l’hôpital de Moscou, où elle déclare avoir eu « une seule envie : mourir ». Un jour parmi d’autres, un médecin lui montre une vidéo de handiski, une variante du ski pour les personnes en situation de handicap. C’est le déclic. Lorsqu’elle sort de l’hôpital et entame une nouvelle vie à Erevan, la capitale de l’Arménie, et se lance dans ce sport, jusqu’à battre des records mondiaux et se retrouver aux Jeux Olympiques. Par la suite, la rescapée ouvre un centre destiné aux personnes en situation de handicap.
Dans ses planches en noir et blanc, Aurel a l’art de singulariser les détails, plus nombreux que dans ses dessins de presse. Les textes, quant à eux, s’attachent quant à eux à reproduire fidèlement les propos de Fred Burguière. Un langage parlé qui confère aux dialogues un ton un peu familier.
(par Oussama KARFA)
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