Une chienne, une licorne et un oryx partent en road trip en Thaïlande pour passer leurs vacances à chercher un de leurs compères disparu (qui n’est autre qu’un renard). Ils vont voir les ennuis se succéder d’autant plus que ces joyeux touristes se retrouvent mêlés à des mafieux, proxénètes, et autres fanatiques...
Alors oui, c’est super, mais qu’est-ce que ça raconte vraiment ? Au-delà du fait que Camille Burger nous partage quelques blagues ou private jokes avec certains de ses amis (Jérôme, Audrey, Manu chacun représentés dans le livre) et qu’on se divertit (ou pas) devant les mésaventures des quatre comparses, on peut percevoir ici une certaine critique du tourisme occidental de manière générale et des préjugés ou clichés sur la Thaïlande vue par ces même touristes occidentaux.
En effet, tout au long du récit, on a droit à un enchaînement bien placé de truismes sur la Thaïlande dont on ne cesse de nous rabâcher les oreilles. C’est finalement ce qui donne corps à cette histoire, car bien entendu il ne s’agit que de second degré, à ne pas prendre donc au pied de la lettre.
Cela fait, nos trois protagonistes apparaissent également des clichés ambulants du touriste occidental lambda en vacances à l’étranger croisant quelques « ladyboys ».... Tout est grossi, amplifié, exagéré et malheureusement quelquefois confus. Même si l’humour reste le maître-mot, un peu de subtilité n’aurait pas été de trop pour nuancer un récit dont l’aspect déluré aurait pu séduire.
Loosely Planet Thaïlande reste une lecture plutôt sympathique pour les lecteurs adeptes d’humour explosif et de surenchère (ou de Very Bad Trip 2) mais qui laissera sur leur faim ceux qui attendent une approche plus fine et plus sarcastique.
(par Walter QUEEN)
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