Les affres de l’inspiration, les salons BD, le quidam du coin qui vous prend pour un rigolo... On a déjà lu tout cela, et pourtant, le style Bouzard apporte une fraîcheur certaine à l’exercice. Sur 60 pages, l’inénarrable créateur de Plageman nous promène dans son quotidien, entre voisin goguenard et éditeur insistant.
Avec ses pifs en patate, ses petits yeux et son look post-ado, l’auteur est la première victime de ces moments choisis, où le fantasme masochiste côtoie les obsessions d’artiste (comme le papier qui bave...).
Balançant entre noir et blanc, couleurs sommaires et planches plus élaborées, Bouzard balaie la lassitude tant sur le fond que la forme. On est souvent proches du formidable Retour à la terre de Ferri et Larcenet, à la différence que l’auteur donne ici beaucoup de place à des digressions délirantes souvent jubilatoires.
(par David TAUGIS)
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