Le road-movie se poursuit pour Angelino et Vinz. Angelino a de plus en plus de visions et celles-ci se précisent : il distingue des personnages maléfiques dans l’ombre de certaines personnes. Dès lors, celles-ci vont tout mettre en œuvre pour le neutraliser. Son copain Vinz à la tête de feu va faire équipe avec lui pour leur échapper, mais tout cela pour faire quoi, et aller où ?
On est à chaque fois séduit par la vitalité du graphique, la richesse des univers et la diversité des personnages inventés par RUN. Référentiel en diable, jouant avec les codes qu’ils viennent la Lucha Libre, du jeu vidéo ou du cinéma, notamment cette incroyable séquence, Big Trouble in Little Tôkyô où, à la manière du Kill Bill de Tarantino, le dessinateur modifie le graphisme pour en faire une séquence manga absolument réjouissante (tout en avertissant le lecteur sur le fait qu’elles sont publiées dans leur sens original).
C’est joyeux, rythmé, « rock ‘n roll », bourrés de poncifs dynamités et de trouvailles graphiques, pas casse-tête pour un kopeck et tellement représentatif du terreau créatif que constitue la bande dessinée contemporaine à l’heure de la mondialisation qu’on ne ressent aucune lassitude à la lecture, en dépit d’un plot relativement ténu.
Comme dans tout bon divertissement, jeu vidéo, DVD ou morceau musical sur le Net, les lecteurs ont droit à un certain nombre d’hommages à la série et à l’artiste, notamment signés Eric Herenguel, Capuxine, Gobi, Bicargo Banzaï, Tragnark, Art Seven Sayan, Dav Guedin, Frachan, Jonn et, for Michel-Edouard Leclerc eyes’ only, Lewis Trondheim.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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