C’est une de ces idées « toutes bêtes » qui ont le mérite de l’évidence. Alors que l’on utilise la bande dessinée pour raconter les biographies de peintres et d’écrivains, pour expliquer la science ou l’économie, pourquoi ne pas faire de même avec une ville ? C’est le projet de cette collection qui se focalise sur les principaux lieux d’une ville et qui égrène autant d’anecdotes curieuses et amusantes qui vous fait voir une ville avec des yeux neufs et l’esprit chargé de l’âme qui l’habite.
Première étape : choisir les lieux les plus visités. Pour le premier guide de Paris, l’éditeur ne s’est pas encombré de complications : il a demandé à l’Office de tourisme de Paris quels étaient dans l’ordre les lieux les plus visités. Deuxième étape : trouver l’anecdote saillante comme celle des Tuileries bâtie sur l’emplacement d’une fabrique de tuiles, d’où son nom, par la reine Catherine de Médicis qui refusa d’y résider parce que son astrologue lui avait prédit qu’elle mourrait « près de Saint-Germain ». L’église de Saint-Germain jouxtait le palais. Elle n’y résida pas et finit par mourir près d’un confesseur sont le nom était… Saint-Germain. On vous raconte l’origine du mot « clochard », pourquoi les carreaux des métros sont blancs, comment la « baguette de pain » a-t-elle inventée par Fulgence Bienvenue lors de la construction du métro, etc.
C’est donc par ce dispositif : une fiche, puis une petite BD de trois pages, puis deux pages de notices complètes que ce guide visite Paris, donnant à voir ou revoir chaque lieu de la capitale, le tout validé par un historien. On en apprend beaucoup, avec le sourire, dans ce petit guide décomplexé qui ne vous fait pas crouler sous les infos. Une invitation au voyage plutôt réussie dans un format de guide « qui tient dans le sac à mains d’une dame », nous précise l’éditeur qui envisage d’étendre sa collection aux plus grandes villes du monde. « Des contacts ont été établis jusqu’en Chine », nous dit Olivier Petit enthousiaste.
La collection en attendant a, elle aussi, choisi la voie de la mondialisation puisque les auteurs sont français italiens, espagnols, grecs, algériens et même chinois, japonais et coréens ! « Heureusement que l’Internet existe » nous dit l’éditeur rouennais. Effectivement...
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion