Rick & Morty T. 6 - Par C. J. Cannon, Kyle Starks et Marc Ellerby - HiComics

Là où les cinq tomes précédents nous proposaient des histoires sur plusieurs épisodes, ce sixième volume de Rick & Morty est composé de cinq histoires auto-conclusives. Grand bien lui en fasse. À l’image de la série qui se bonifiait avec le temps, son adaptation en bande dessinée faisait de même et il s’agit certainement de l’un des meilleurs albums de la série à ce jour.

On retrouve la même équipe créative que précédemment, à l’exception de Sean Vanaman et Ollys Moss qui scénarisent le troisième épisode de ce recueil, dans lequel Rick, le scientifique alcoolique a inventé un « détecteur de Hitler » pour "tuer le fascisme dans l’œuf". Jerry, le patriarche de la famille, un raté que personne ne respecte a 48% de chance de devenir un futur Hitler, plutôt que de l’effrayer, cette nouvelle lui redonne confiance en lui et il décide alors de devenir un dictateur pour affirmer son leadership sur sa famille.

Jerry un Hitler en puissance ?

Morty, rendu fou par la création de son grand-père décide de lutter contre le fascisme en massacrant tous les Hitler potentiels du multivers. Cet épisode survolté est l’un des meilleurs de l’album livrant avec le cynisme habituel de la série un message sur l’autorité et la lutte contre le fascisme.

Les journées de Beth ne sont pas de tout repos...

Nouvel arrivant au sommaire de cet album, le dessinateur Benjamin Dewey qui apporte un vent de fraîcheur sur la série avec son style qui détonne par rapport aux dessinateurs précédents. Surtout que, l’épisode qu’il illustre, scénarisé par Kyle Starks, l’auteur habituel de la série, est certainement l’un des meilleurs de la saga.

Un récit qui aborde le thème de la fameuse charge mentale, un concept témoignant du sexisme ambiant de notre société qui, démontre que dans la grande majorité des cas, en plus d’assurer sa part des tâches ménagères et son travail professionnel, la femme a bien souvent la charge du foyer, de la cuisine, des courses, de l’éducation des enfants, du ménage...

On y suit ainsi Beth, la mère de famille, vétérinaire, dans une journée de travail où elle va se retrouver confrontée aux violences policières, au capitalisme agressif, à la mort de l’un de ses chevaux..., tout en devant assumer la charge mentale de son foyer.

L’album est complété par deux autres récits moins marquants mais très réussis, faisant de ce tome un bon cru, parfait en complément de la saison 4 de la série animée actuellement diffusée sur Adult Swim.