Qu’écoute donc notre grand scénariste ? Sur Les Naufragés d’Ythaq ou sur Lanfeust, c’est surtout de la musique de film : du John Williams (Star Wars, Superman, Harry Potter...), du Alan Silvestri (Retour vers le futur, Predator, Abyss...), "de la musique de film très "couillue", de la grande aventure !" nous dit Arleston.
Sur Léo Loden, c’est plutôt du Jazz, tandis que sur Les Trolls, cela peut être soit de comme l’électro-rock français comme Shaka Ponk, soit la musique du film Barbarella : "Un truc kitch incroyable qui allait bien avec le dessin d’Alexandro."
Quand il coince complètement, qu’il ne trouve pas d’idée il se met la musique du film Van Helsing : "Très mauvais film mais très bonne musique d’Alan Silvestri. Je ne sais pas pourquoi, ça me décoince, les pages viennent. C’est magique, ça marché à chaque fois."
Comment s’organise-t-on quand on a, comme Arleston, tant de séries de front ? "Sous mon bureau, j’ai une vingtaine de tiroirs avec un tiroir par série. Quand je commence à coincer sur une série, je passe à un autre tiroir. Généralement, pendant que je suis en train d’écrire sur la seconde, les idées de la première. On a toujours envie d’écrire sur ce quoi on n’est pas. "
À quel rythme travaille-t-il ? "J’avance au rythme des dessinateurs, nous dit Arleston. Je donne d’abord 5-6 pages, quand il en a fini 3 ou 4, j’en envoie 3-4 de plus. J’avance au même rythme qu’eux, ce qui fait qu’un scénario pour Varanda va mettre deux ans et six mois pour Tarquin ou Mourier. Je fournis des séquences et j’aime bien regarder les planches de la séquence précédente avant d’en attaquer la suivante."
Au début, il y a un synopsis "que je ne respecte presque jamais, nous dit Arleston. C’est un filet de sécurité où j’évacue mes premières idées qui ne sont pas forcément les bonnes. Au moins, j’ai une trame, j’ai une solution, quoi qu’il arrive. Mais j’aime aller plus loin, chercher plus surprenant et ça, je le fais directement avec le dessinateur, je suis un grand improvisateur."
La musique lui permet de se remettre dans les états d’esprit de chacune de ses séries, il passe de l’une à l’autre. "Je commence vers midi. de me mets deux ou trois morceaux punks pour me réveiller. J’en profite pour regarder mes mails et faire le tout-venant. Je ne commence vraiment à écrire que vers 13-14 heures. Je deviens réellement efficace en écriture vers 15 heures jusque 21 heures, où je m’arrête. Il m’arrive de travailler à minuit jusqu’à deux ou trois heures du matin..."
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Salon du Livre de Paris
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Photos : D. Pasamonik (L’Agence BD)
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