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Salon du Livre de Paris 2013 - Les bandes-son de Christophe Arleston

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 24 mars 2013                      Lien  
Le scénariste à succès des éditions Soleil a sa façon bien à lui de se mettre dans l'ambiance pour écrire ses scénarios. Dans le cabinet de curiosité qu'il a installé dans son exposition du Salon du livre de Paris 2013. On peut voir la reproduction de sa CD-Thèque. L'occasion de voir avec l'artiste comment il travaille en musique.

Qu’écoute donc notre grand scénariste ? Sur Les Naufragés d’Ythaq ou sur Lanfeust, c’est surtout de la musique de film : du John Williams (Star Wars, Superman, Harry Potter...), du Alan Silvestri (Retour vers le futur, Predator, Abyss...), "de la musique de film très "couillue", de la grande aventure !" nous dit Arleston.

Sur Léo Loden, c’est plutôt du Jazz, tandis que sur Les Trolls, cela peut être soit de comme l’électro-rock français comme Shaka Ponk, soit la musique du film Barbarella : "Un truc kitch incroyable qui allait bien avec le dessin d’Alexandro."

Quand il coince complètement, qu’il ne trouve pas d’idée il se met la musique du film Van Helsing : "Très mauvais film mais très bonne musique d’Alan Silvestri. Je ne sais pas pourquoi, ça me décoince, les pages viennent. C’est magique, ça marché à chaque fois."

Salon du Livre de Paris 2013 - Les bandes-son de Christophe Arleston
Arleston devant sa CDthèque

Comment s’organise-t-on quand on a, comme Arleston, tant de séries de front ? "Sous mon bureau, j’ai une vingtaine de tiroirs avec un tiroir par série. Quand je commence à coincer sur une série, je passe à un autre tiroir. Généralement, pendant que je suis en train d’écrire sur la seconde, les idées de la première. On a toujours envie d’écrire sur ce quoi on n’est pas. "

À quel rythme travaille-t-il ? "J’avance au rythme des dessinateurs, nous dit Arleston. Je donne d’abord 5-6 pages, quand il en a fini 3 ou 4, j’en envoie 3-4 de plus. J’avance au même rythme qu’eux, ce qui fait qu’un scénario pour Varanda va mettre deux ans et six mois pour Tarquin ou Mourier. Je fournis des séquences et j’aime bien regarder les planches de la séquence précédente avant d’en attaquer la suivante."

La playlist d’Arleston : John Williams, Alan Silvestri, Shaka Ponk...

Au début, il y a un synopsis "que je ne respecte presque jamais, nous dit Arleston. C’est un filet de sécurité où j’évacue mes premières idées qui ne sont pas forcément les bonnes. Au moins, j’ai une trame, j’ai une solution, quoi qu’il arrive. Mais j’aime aller plus loin, chercher plus surprenant et ça, je le fais directement avec le dessinateur, je suis un grand improvisateur."

La musique lui permet de se remettre dans les états d’esprit de chacune de ses séries, il passe de l’une à l’autre. "Je commence vers midi. de me mets deux ou trois morceaux punks pour me réveiller. J’en profite pour regarder mes mails et faire le tout-venant. Je ne commence vraiment à écrire que vers 13-14 heures. Je deviens réellement efficace en écriture vers 15 heures jusque 21 heures, où je m’arrête. Il m’arrive de travailler à minuit jusqu’à deux ou trois heures du matin..."

Arleston aime les créatures qu’il a créées. Bisou !

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

Salon du Livre de Paris

Du 22 au 25 mars 2013

Parc des Expositions

Paris Porte de Versailles – Pavillon 1

Boulevard Victor, Paris 15e

Le site de l’événement

Photos : D. Pasamonik (L’Agence BD)

 
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4 Messages :
  • La musique en guise d’inspiration, voila un thême intéressant qui mériterait d’etre développé . Dans les interviews qu’ils confient à la presse, la plupart des auteurs avouent travailler en musique (disque ou radio). Cela permet sans doute de voir la journée passer de façon plus agréable. Et il y a sans doute des correspondances entre des types de musique et des styles graphiques.

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  • Avec Christophe Arleston on nage en pleine contre-culture.Et que ne lui ,a t-on pas reproché !

    Je signale tout de suite que je n’ai jamais réussi à lire son Lanfeust,ce qui n’est pas forcément vrai pour d’autres choses.Je ne suis même pas loin de penser que les auteurs "latin" ne sont pas fait pour écrire de l’héroïc fantasy.Dans toute ses largeurs.Il manque quelque chose.Question de culture.

    J’aime en revanche lire les entretiens qu’il donne.Il s’en dégage une humanité simple,une générosité.Et je suis sincèrement heureux de son succès.

    Il prend pourtant des airs de grands Satan.Pas impossible que ce soit lié,à ce succès.

    On lui a reproché son côté rabelaisien,sa présence d’ogre,son goût pour la grosse ripaille....C’est commode !

    Il faut dire que le Menu est copieux.Copieux et ciblé.Et pas sans arrières pensées.C’est la base de tout bon catéchisme.Culturel ou autres. Mais baste :à l’hostie et au vin de messe,on peut préférer le scotch et l’eau de vie.Question de démesure .

    Les curés de la culture feront un autre choix.Pas plus glorieux malgré ce qu’ils disent.Où l’on voit que l’association des grosses ficelles du conformisme valent bien les strings tendus pour se faire sa place au soleil...On appelle ça prêcher pour sa paroisse !

    Monsieur Arleston,votre belle capacité à provoquer rire et sourire a fait de vous une digne tête de gondole.Le public vous a choisi.De lui-même.Sans artifice.Il ne faut soigneusement pas confondre ce terme de tête de gondole avec celui de produit (s)phare .Puisque vous n’avez pas la capacité de faire la pluie et le beau temps...

    Vous avez pourtant un vrai pouvoir.Pas sur Troy mais bien ici sur cette bonne vieille terre.En ces temps de grêle et de tous aux abris,qui laissent les plus démunis au dehors ou sur le pas de la porte.Ce qui est pareil.

    Certains de ces oubliés sus-cités sont pourtant des acteurs économiques essentiels de l’édifice.La maison bd,peut être trop luxueuse et aujourd’hui trop étroite,demande certainement des aménagements et des pièces supplémentaires.C’est que les fuites se multiplient..!

    On comprend difficilement cette disposition cognitive qui pousse à multiplier l’offre,et, à ne compter pour la diffuser et l’amortir que sur le modèle unique,l’exclusivité,le petit comité...l’entre-soi.Une curiosité on vous dit.

    J’ai croisé monsieur Arleston,à plusieurs reprises ,des formats différents de votre série Lanfeust.Du cartonné,du souple,du format magazine...Il y en avait pour tout les goûts,convictions,commerces,porte-monnaie .Et tous se lisaient très bien !C’est une voie à suivre ,avec des idées à piocher.Assurément.Avec l’avantage de redonner ses lettres de noblesse à l’album cartonné.À moins que l’on considère que sa finalité soit de finir transformé en boîtes à pizzas et chaussures !

    La force d’un mastodonte des ventes ,son pouvoir,est qu’il peut infléchir le cours des choses.Pour lui et...pour les autres.Ou inversement.Pour la BD surtout.Le petit monde de la BD est allé trop loin dans une logique...illogique.Illogique et suicidaire.Parce qu’entravée dans toute sorte de chose.Un beau pendu reste un pendu.Le papier lui n’est pas mort.La BD comme vecteur essentiel de culture de masse non plus.Il y a des choses à reconstruire.Y’a urgence.En s’y prenant trop tard le comics est devenu un fantôme.La vocation première de la BD n’est pas de fournir des sujets au cinéma et des cinéastes approximatifs !

    La balle est dans votre camp et certains de vos pairs.

    Continuez aussi à faire aimer la BD au plus grand nombre.

    Oui la BD est entravée :

    Alors vive la BD libre.

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    • Répondu par Gilles le 25 mars 2013 à  01:58 :

      Je ne suis même pas loin de penser que les auteurs "latin" ne sont pas fait pour écrire de l’héroïc fantasy.

      Voilà clairement une remarque que l’on peut qualifier de raciste. Les individus sont tous différents et aucun groupe ethnique n’est prédisposé à ceci ou cela culturellement, les individualités sont bien plus riches que votre étroitesse d’esprit ne semble pouvoir l’imaginer.

      Répondre à ce message

  • Une émission sur le les livres hier à la télé avec un reportage sur le salon du livre de Paris et pas un mot sur la BD.BD pourtant booster essentiel de l’ édition...et de la manifestation !Vous avez dit significatif ?

    Bravo.

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