Publié il y a dix ans exactement, nous avions chroniqué cet album avec un certain enthousiasme et, critique relue, nous n’avons pas besoin d’en rajouter une ligne.
Mais en parcourant l’ouvrage à nouveau, ce que nous n’avons pas manqué de faire, on découvre un autre livre, d’autres détails que l’on n’avait pas aperçus dans la lecture originale, peut-être parce qu’on les avait oubliés. Le dessin un peu flou de Laurent Colonnier n’est pas séduisant au premier abord : ce n’est pas vraiment de la Ligne claire, mais une fois qu’on s’y plonge, on est frappé par la qualité de ses évocations et par le souci du détail vrai, appuyé sur une documentation passionnée.
Puis il y a en bonus cette préface de Bruno Podadylès, tout en empathie : « Poser la question d’une relation amoureuse entre Georges et Tchang permet librement d’aller plus loin que le simple rapport d’amitié, l’admiration ou le choc des cultures… » ou encore la postface de Numa Sadoul, le premier grand interviewer d’Hergé, qui, a tous les atours d’un imprimatur : « « Alors que bien des amateurs nomment Georges « Rémi » [1], pensez que, depuis plus de quatre-vingt-dix-ans, Hergé et nous tous, la cohorte des lecteurs qui l’ont suivi appellent Tchon-Jen par son nom de famille en croyant que Tchang est son prénom ! »
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Georges & Tchang – Une histoire d’amour au vingtième siècle – Par Laurent Colonnier – Ed. Glénat
[1] Au lieu de « Remi », sans accent.
Participez à la discussion