À peine 150 ans après son premier contact avec les Constelnations, l’humanité se débat dans les bas fonds de l’échelle sociale. Trop d’ambition, trop d’appétit de conquêtes, trop d’irrespect et voici le genre humain, ou du moins ce qu’il en reste, devenu la plèbe de la galaxie. Primor 2253. La planète-cité, à la croisée de toutes les civilisations, est le lieu idéal pour que s’expriment les talents d’un homme tel que le sergent Frank Willis.
Frank Willis est bourru et pragmatique. Deux qualités qui lui apportent un certain équilibre face à cette existence de misère. Il ‘s’investit corps et âme dans ses enquêtes et celle en cours sur un trafic d’arme ne fait pas exception à la règle. Même si le premier contact avec les contrebandiers est un fiasco, Willis remonte une piste qui le mène au corps militaire de Primor.
Aucun faux pas ne lui sera pardonné. La puissance et l’influence du corps militaire n’est plus à prouver. Il va devoir être tout entier à sa tâche. Mais voila, la station Blue Star n’est plus. Deux millions d’humains ont péri. Il n’y a qu’une seule survivante Shelly Morimoto, sa fille. Et avec son arrivée, ressurgissent les fantômes du passé. Frank Willis se débat entre son enquête dans les hautes sphères de Primor et un rôle de père qui lui est inconnu.
Même s’il ne révolutionne pas le genre dans cette nouvelle série intergalactique, Djief, qui assume ici dessin, scénario et couleurs, nous livre un premier tome agréable et de qualité. Le dessin nous plonge dans un monde à mi-chemin entre Blade Runner et Le Cinquième Élément. Ce sergent solitaire fleure bon un Bruce Willis dans Die Hard, tout comme le couple Shelly/Vector n’est pas sans rappeler Navis et Snivel de Sillage. Un bon divertissement sans temps mort et riche en rebondissements.
(par Arnaud Houel)
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