On peut le dire, désormais : le quatrième volume avait vu la mort du héros de la série, Marcus, à l’issue d’une épreuve de fin d’année consistant en l’élimination d’une partie de la promotion par le reste des élèves. L’élimination de tous ceux qui n’entraient pas dans le moule de King’s Dominion, de ces élèves ayant trop flirté avec les règles de l’institution. Bref l’élimination d’une grande part du personnel de la série, à commencer par nombre de ses héros.
Un parti-pris osé, qui nous avait estomaqué. Car hormis Saya, seule survivante ou presque parmi les héros - et encore : une survie acquise au prix du meurtre de son amant - ne restent plus que les monstres contre lesquels nos héros avaient lutté durant quatre volumes. Il fallait donc repartir sur du neuf, sans décevoir pour autant. Et Rick Remender nous prouve là qu’il excelle dans l’exercice.
Nouvelle année, nouvelle promo : Deadly Class nous invite à faire connaissance avec quatre nouveaux élèves qui font leur rentrée à King’s Dominion. Quatre têtes à claques - Quan le beau-parleur, Zenzele l’idéaliste, Tosahwi l’Indien asocial et Helmut, rôliste fan de métal envoyé par la Stasi - auxquelles on s’attache rapidement, et que doit une fois de plus chaperonner Saya, pour le meilleur et surtout pour le pire.
Deadly Class offre encore son lot de scènes cultes, oscillant entre le burlesque et le tragique, entre le rire le plus franc et le désespoir le plus profond, dans un jeu de montagnes russes émotionnelles stupéfiant de maîtrise et de justesse. En témoignent deux séquences qui se font écho dans leur structure, chacune construite autour d’un récit de Helmut - une séance de jeu de rôle dans la première, une épopée dans un ascenseur dans la seconde. Deux moments jubilatoires et réjouissants soudainement transformés en véritables douches froides saisissantes et bouleversantes que nous vous laissons le plaisir d’aller découvrir.
(par Aurélien Pigeat)
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Deadly Class T5 : "Carousel". Par Rick Remender (scénario), Wes Craig (dessin) et Jordan Boyd (couleur). Traduction Benjamin Rivière. Urban Comics, collection "Indies". Sortie le 18 août 2017. 128 pages. 14 euros.
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