"Le storyboard est un outil", explique le rédacteur en chef Yves Alion. "Il n’a pas au départ d’autre vocation que de permettre à un metteur en scène de communiquer avec son équipe, ses partenaires, ses financiers. C’est un moyen rapide et pratique de faire passer des idées. Mais le storyboard est aussi une oeuvre d’art. Car il est peu à peu sorti du cercle des initiés pour intéresser le grand public. Le storyboardeur est un artiste à part entière, ses "petits" dessins valent bien des illustrations qui ont pignon sur rue.".
Une initiative intéressante : la lecture du storyboard dessiné par (l’excellent) Luc Desportes d’après les indications de Jean-Pierre Jeunet, accompagnés des dialogues complets et de photos, se lit comme une passionnante bande dessinée. "S’il s’approche de la bande dessinée, le storyboard ne s’y confond pas. Parce qu’il ne s’embarrasse pas de phylactères et qu’il admet une certaine discontinuité dans la narration. Et pourtant... Les personnages dessinés prennent vie devant nous, avec une facilité d’autent plus déconcertante que les images du film nous trottent encore dans la tête. (...) Le storyboard est une façon commode de toucher du doigt le processus de création. Un peu comme le dernier album de Tintin, "Tintin et l’Alph’Art", que Hergé n’a pas pu terminer."
Ce superbe magazine, luxueusement mis en page, aborde l’actualité du storyboard, (avec un extrait, par exemple, du storyboard de "La marque jaune" dessiné par Pierre Emmanuel Chatiliez) mais aussi des autres arts narratifs, comme de jeu vidéo, la bande dessinée et le dessin animé. Pour ce premier numéro, il publie une courte "Histoire illustrée du storyboard".
(par Patrick Albray)
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