Avec son dessin rond, clair et lisible, aussi bien inspiré des cartoonists américains que de la BD franco-belge (il a plus d’une fois regardé de très près les dessins de Franquin…). Francisco Ibáñez était né le 15 mars 1936 à Barcelone.
Sa carrière commence en 1957 quand la puissante maison d’édition Bruguera décide de le publier dans sa revue Pulgarcito. Ses héros Mortadel et Filémon accrochent très vite dans cette Espagne franquiste où la jeunesse a besoin de se changer les idées.
Ce qui caractérise Ibáñez, c’est sa productivité. Il est capable d’aligner de front plusieurs séries mais toujours dans le groupe Bruguera : La familia Trapisonda (1958), 13, Rue del Percebe (1961, publié en France sous le titre : Rue des fous), El botones Sacarino (1963), cette dernière pompant joyeusement ses gags dans le Gaston Lagaffe de Franquin, Rompetechos (1964) ou encore Pepe Gotera y Otilio (1966).
Son Mortadel y Filémon est le plus connu de ce côté des Pyrénées car publié d’abord dans huit albums du label Mon Journal (Ed. Aventures et Voyages, huit albums entre 1970 et 1974), puis dans Akim Color, et épisodiquement dans Ivanhoé et dans Lancelot entre 1973 et 1977, enfin chez Aredit sous le titre de Futt & Fill (six albums à partir de 1984).
1985 marque une rupture dans sa carrière car il passe sous la bannière des éditions Grijalbo, les éditeurs d’Astérix en Espagne. Il y publie ses séries Chicha, Tato y Clodoveo, ou encore 7, Rebolling Street. Trois ans plus tard, Ediciones B, qui a récupéré la licence après la chute du groupe Bruguera, republie et continue la série Mortadel y Filémon pérenisant son succès en Espagne.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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