Notre héros et le Marquis San Vere ont toujours eu des relations très orageuses, bien que ce dernier sache utiliser les talent de Giacomo pour résoudre certaines intrigues. Sous la pression du Marquis, le Doge a lancé un mandat d’arrêt à l’encontre de Monsieur de C. Ce grand séducteur, vivant aux crochets de différents mécènes et protecteurs, a décidément beaucoup d’ennemis : principalement les maris des nombreuses femmes qu’il a butinées ! Heureusement, quelques soutiens, de la gent féminine principalement, lui restent fidèles et cachent leur ancien amant.
Les auteurs nous entraînent dans une traque sans répit. Jean Dufaux distille son savoir-faire avec brio : action et humour sont au rendez-vous. L’écriture de l’auteur a également changé : il s’est amusé à donner un rythme plus théâtral à certaines scènes. Les personnages déclament face au lecteur leurs pensées sur aux événements qu’ils subissent.
Griffo donne le meilleur de lui-même dans ce récit. Le dessinateur maîtrise parfaitement cet univers. Son style s’est bonifié depuis qu’il utilise la technique de la couleur directe. Sa représentation de Venise n’en est que plus lumineuse.
Les dernières phrases de l’histoire laissent les lecteurs dans l’expectative. Y aura-t-il une suite à Giacomo C ? Jean Dufaux s’est très librement inspiré de la vie de Giacomo Casanova. Les auteurs auront-ils envie de suivre Casanova dans son exil, jusqu’à son décès en Bohème ? Leurs lecteurs, eux, l’espèrent !
(par Nicolas Anspach)
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