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La BD fait son retour sur scène à Livre Paris

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 26 février 2016                      Lien  
Pour sa 36e édition, le Salon du Livre de Paris se devait de se renouveler pour relancer sa fréquentation, en baisse ces dernières années. Ce renouveau se caractérise par un nouveau Logo "Livre Paris" et une nouvelle dynamique dans l'organisation du Salon où la bande dessinée a pleinement sa place avec une scène thématique qui lui est dédiée.

"Nouveau nom, nouveau logo, nouvelle signalétique, nouveaux aménagements scéniques, création de nouveaux squares thématiques et d’une scène littéraire, création d’espaces de détente, mise en place d’une nouvelle programmation, plus cohérente, plus lisible, inauguration d’une première opération hors les murs dédiée à la jeunesse, en partenariat avec la Ville de Paris, « Livre sur Seine », le samedi 12 et dimanche 13 mars...", telles étaient les mesures annoncées lors de la conférence de presse du Salon par Vincent Montagne, le bien connu président de Média-Participations (qui regroupe notamment les labels de bande dessinée Dupuis, Dargaud, Le Lombard, Kana...) et par ailleurs président du Syndicat National de l’Édition et de Livre Paris 2016.

La BD fait son retour sur scène à Livre Paris
Vincent Montagne, président du Syndicat National de l’Edition.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Objectif ? "Commencer à réinventer le salon du Livre, le réenchanter, l’ouvrir sur un plus large public, et notamment les jeunes lecteurs, en faire un événement populaire et familial, accueillant et chaleureux, exigeant et accessible." L’événement attend, il faut bien le dire, 200.000 visiteurs dont 40.000 jeunes, 1200 éditeurs et 3000 auteurs.

Comment faire ? En éditorialisant pour la première fois l’ensemble des 200 rencontres prévues avec chaque jour, un « fil d’actu », placé sous le signe de la ou des résistance(s), de la littérature aux sciences en passant par la bande dessinée, le livre jeunesse ou la cuisine.

Cette année, la bande dessinée a sa scène dédiée qui proposera pas moins de 27 événements en trois jours (dont une nocturne, le jeudi) qui vont faire le lien entre la bande dessinée et les autres domaines de la culture présents au salon.

La Corée, invitée d’honneur, parmi d’autres..

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La Corée, grand pays de bande dessinée, est l’invitée d’honneur de ce 36e salon. Ce qui permet de profiter de la venue du grand Kim jung Gi, un phénomène dont nous avons déjà parlé et qui fera une rencontre-performance, mais aussi une demi-douzaine d’auteurs coréens, soit venus de là-bas, soit habitant la France. Un Cosplay organisé par l’association Sohei fera sa place à la BD coréenne.

Le fabuleux Kim Jung-Gi sera à l’oeuvre à Livre-Paris
©2015 Jean-Christophe CAURETTE
Le Cosplay sera également à l’honneur en 2016, grâce à l’association Sohei.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Les villes de Constantine (Algérie), Brazzaville et Pointe Noire (Congo) sont également invitées avec des auteurs de BD présents (voir le programme détaillé).
L’Inde fera aussi une incursion au Salon avec la présence de Sachin Nagar qui a réalisé une biographie de Ghandi et une autre sur Mère Theresa chez 21g.

La BD creuset de tous les savoirs ?

L’un des fils rouges de ces événements tourne autour d’un phénomène éditorial qui marque ce début d’année avec le lancement de deux collections de "savoir" comme nous l’expliquait Charles-Louis Detournay voici quelques jours : " C’est une tendance profonde et marquante depuis plusieurs années déjà, mais elle atteint son point culminant en ce printemps avec des collections dédiées : la bande dessinée se lance plus volontairement dans le documentaire et le pédagogique. En présence, deux nouvelles collections au Lombard et chez Casterman, tandis que Delcourt fourbit ses armes. Un lancement qui propose pour chacune des collections des deux premiers éditeurs une demi-douzaine de titres pour les mois à venir."

Hubert Reeves viendra parler de sa BD.
Dessin de Cazanave. (c) Le Lombard.
Jean Tulard, conseiller historique des BD publiées chez Glénat
Photo DR

La scène BD de Livre Paris leur fait la part belle avec des débats qui ont pour thème "La BD creuset de tous les savoirs ?"

Effectivement, il n’est plus un sujet qui lui échappe : la peinture et les autres arts (avec la présence marquante du Flamand Herr Seele), la science avec la présence exceptionnelle de l’astro-physicien Hubert Reeves, ou encore l’histoire qui s’illustre avec la présence, pour parler de bande dessinée, du grand historien Jean Tulard  ! On mentionnera encore l’historien Pascal Ory.

Toute résistance est utile

La résistance est l’autre fil rouge de cette programmation : résistance contre la barbarie, pendant la Deuxième Guerre mondiale, sous les bombes du régime de Bachar el Assad, sous la férule du régime iranien, contre les grands désastres écologiques comme Fukushima qui a marqué le monde il y a cinq ans... Mais aussi résistance dans notre propre pays, contre une moralisation sournoise et une censure qui n’ose pas dire son nom, contre un terrorisme qui vient frapper nos créateurs jusqu’au cœur de Paris.
"Ras-le-bol du politiquement correct !" clameront éditeurs et auteurs, tandis qu’on évoquera la situation de la bande dessinée érotique, voire pornographique, en librairie ou encore la position des caricaturistes après les événements de janvier et de novembre 2015.

Yan Lindingre, créateur du Prix Couilles au cul, clame son "ras-le-bol" du politiquement correct.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Rencontres avec des créateurs

Mais les thématiques proprement BD ne seront pas absentes : des "successeurs" sur les grandes séries comme Lucky Luke, Alix, SuperDupont, ou Bob Morane, avec Jul, François Boucq, Marc Jailloux, et Luc Brunschwig, mais aussi sur Mickey, avec Cosey et Keramidas, évoqueront la lourde charge de reprendre un personnage connu et d’arriver à en faire, quand même, une œuvre d’auteur.

Cosey, étonnant interprète de Mickey
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Dessins et musique seront également mêlés sur scène grâce à Romain Renard, à la fois showman et dessinateur, et une rencontre magique entre Guem et Jérémy Soudant. Spectacle toujours merveilleux, le Cosplay animera la scène le samedi soir où les amateurs incarneront leurs personnages favoris.

Romain Renard interprètera "Melvile" sur la Scène BD de Livre-Paris
©2016 Marko Liver

Le processus de création sera au cœur du débat entre l’Américain Craig Thompson et l’écrivain Martin Winckler, grand fan de BD et de comics, qui dialogueront sur la manière très différente dont on construit une histoire dans une BD ou dans un roman.

Craig Thompson dialoguera avec l’écrivain Martin Winckler pour évoquer leurs créations respectives, bande dessinée et roman.
Photo : Alicia J. Rose
Alexis Dormal, auteur de Ana Ana
Photo : Dargaud - Rita Scaglia

D’ailleurs, la bande dessinée est-elle l’amie ou l’ennemie de la littérature ? On se souvient de ces éducateurs des années 1930-1950 qui prétendaient que les illustrés "désapprenaient à lire". Mais de nos jours, avec la multitude de grands auteurs de notre patrimoine littéraire adaptés en BD : Conan Doyle, Jack London, Marcel Proust, Agatha Christie, Leo Malet,... cette sentence prend-elle corps, ou au contraire la BD intervient comme "une invitation au voyage" ? Telle est la question.

La potion magique de l’humour sera évoquée par des spécialistes du rire enfantin comme Alexis Dormal, Nob et Régis Hautière, tandis que des orfèvres du merveilleux et du fantastique comme Alex Alice et Richard Marazano débattront sur les mille et unes nuances de ces deux genres.

Martin Winckler.
Photo : Hélène Bamberger

Money, Money, Money... (air connu)

Le volet économique n’est pas oublié non plus puisque l’on s’intéressera aux prix des BD qui s’enflamment dans les ventes publiques ces dernières années. La BD, bon ou mauvais placement, bulle spéculative ? Les invités du Salon du Livre vous le diront.

Des créateurs, devenus leurs propres éditeurs, comme de petits éditeurs alternatifs expliqueront leur parcours et leur démarche, tandis que d’autres lèveront le voile sur le financement participatif qui les a aidés à réaliser leur projet éditorial.

BD, eldorado du cinéma, ou l’inverse ?

Enfin de grands réalisateurs prendront place sur la scène BD avec les frères Gaëtan et Paul Brizzi, qui ont réalisé des dessins animés pour Disney, mais aussi un Astérix, tandis que le réalisateur américain honorera le salon de sa présence : Walter Hill, réalisateur de films d’action comme 48 heures ou Du plomb dans la tête avec Sylvester Stallone, à qui l’on doit des thrillers formidablement troussés comme The Driver, Les Guerriers de la nuit, Sans retour... mais également, comme producteur, de Alien, le huitième passager, et des trois premiers épisodes de la saga. Il avait fait une incursion remarquée dans la BD avec Balles Perdues avec Matz (Le Tueur) et Jef (Flash ou Le Grand Voyage), un trio qui se reforme avec la sortie de Corps et Âme (Rue de Sèvres). Ils viendront honorer de leur présence ce plateau exceptionnel.

Walter Hill
Capture écran YouTube

Les auteurs présents sur la Scène BD (S66) à Livre Paris 2016
ALEX ALICE, NICOLAS BARRAL, FRANÇOIS BOUCQ, GAËTAN ET PAUL BRIZZI, LUC BRUNSCHWIG, MATHIEU BURNIAT (BELGIQUE), JOËL CALLÈDE, DANIEL CAZANAVE, BERNARD COSEY (SUISSE), ALEXIS DORMAL (BELGIQUE), DUGOMIER (BELGIQUE), BRECHT EVENS (BELGIQUE), RÉGIS HAUTIÈRE, STÉPHANE HEUET, MARC JAILLOUX, NICOLAS KERAMIDAS, WALTER HILL, DENIS LAPIÈRE (BELGIQUE), YAN LINDINGRE, DAISHU MA (CHINE), LISA MANDEL, VALÉRIE MANGIN, RICHARD MARAZANO, MATZ, RUTU MODAN (ISRAËL), JEAN-DAVID MORVAN, KAMEL MOUELLEF, SACHIN NAGAR (INDE), NOB, ANTOINE OZANAM, STÉPHANE PIATZSZEK, KIANOUSH RAMEZANI (IRAN), OLIVIER RANSON, GILLES ROCHIER, HERR SEELE (BELGIQUE), HAMID SULAIMAN (SYRIE), CRAIG THOMPSON (ÉTATS-UNIS).

La liste des événements (susceptible de modifications en dernière minute - Programme en temps réel sur le site de Livre-Paris)

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Code EAN :

- LE SITE DE LIVRE-PARIS 2016

LIVRE-PARIS, du 17 au 20 mars 2016.
PARIS PORTE DE VERSAILLES – PAVILLON 1 BOULEVARD VICTOR, 75015 PARIS
Mercredi 16 mars : soirée d’inauguration (uniquement sur invitation)
Du jeudi 17 au dimanche 20 mars 2016. nocturne jeudi 17 mars jusqu’à 22h
Horaires :
Jeudi 17 mars : 9h-22h (avec début de journée réservé aux professionnels de 9h à 11h)
Vendredi 18 mars : 10h-20h
Samedi 19 mars : 10h-20h
Dimanche 20 mars : 10h-19h

 
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22 Messages :
  • Et pourquoi refuser de rémunérer les auteurs qui travaillent comme les autres pour faire exister ce salon ?

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 26 février 2016 à  20:00 :

      Le Salon du Livre a pour rôle d’organiser l’événement et la promotion de cet événement, notamment auprès de 40.000 jeunes. Il est mandaté pour cela par les éditeurs. C’est un organisme indépendant qui ne reçoit pas de subsides des fonds publics comme certains festivals.

      Ses recettes viennent des stands (qui coûtent très cher aux éditeurs, tant en termes de dépenses pour le stand que pour la logistique : personnel, etc. Ils ne couvrent en général pas leurs frais) et des billets d’entrée. Ces recettes viennent payer le loyer du lieu, l’équipe organisatrice, les frais de promotion et les autres fais.

      Ce n’est pas qu’une simple librairie : la programmation BD en témoigne et c’est une petite partie des événements du lieu.

      Or donc, les auteurs présents sont invités. L’organisation du salon laisse généralement aux éditeurs le soin de les faire venir (cela a un coût aussi) mais, que je sache, personne n’a le couteau sous la gorge. C’est en général dans le cadre de la sortie d’un livre et la présence de l’auteur sur le salon permet de profiter des médias présents (certains, partenaires, "campent" dans le salon), des libraires, des bibliothécaires et autres professionnels et institutionnels présents.

      Si ce n’est pas avantageux pour vous de venir, surtout ne venez pas ! Idem pour les dédicaces : une simple signature suffit. Après tout, les Américains vendent des "commissions", ce n’est pas pour rien. Peut-être avez vous mieux à faire avec le petit libraire du coin de chez vous, il sera ravi que vous lui offriez cette exclusivité.

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    • Répondu par Auteur le 27 février 2016 à  03:36 :

      Faire une séance de dédicaces c’est accompagner la sortie de son livre, comme accorder des interviews, passer à la télé, à la radio, ça participe de la promotion lors de la parution, c’est présenter son travail, ça participe du métier.

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      • Répondu le 27 février 2016 à  11:01 :

        Si cela participe du metier, cela devrat etre remunere, non ?
        Les auteurs ne sont pas invtes a travailler gratuitement. Pourquoi aucun contrat me fixe de remuneration pour le travail de promotion qu’effectue l’auteur pour son ouvrage ?

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 27 février 2016 à  11:08 :

          Si rien n’est mentionné au contrat, vous n’avez aucune obligation. Vous pouvez dès lors réclamer une rémunération si on vous demande une prestation. Si le deal ne vous convient pas, ne le faites pas.

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          • Répondu le 28 février 2016 à  11:22 :

            Bien sûr. Mais sans promotion, avec le nombre de sorties, un livre qui n’a pas retenu l’attention de la presse nationale, la radio, la TV, n’a quasiment aucune chance d’exister. Donc, l’auteur est bien obligé de participer à sa promotion. Un auteur qui demanderait une rémunération pour la promotion de son ouvrage l’obtiendrait probablement plus facilement qu’un auteur plus confidentiel.

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 28 février 2016 à  14:37 :

              Un auteur qui demanderait une rémunération pour la promotion de son ouvrage l’obtiendrait probablement plus facilement qu’un auteur plus confidentiel.

              Si votre puissance de promotion est supérieure à ce que pourra apporter l’attaché de presse ou les services internes de votre éditeur, parlez-en lui car il a le même intérêt que vous : que votre livre se vende. Il est même prêt à payer si cela en vaut la peine !

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  • La BD fait son retour sur scène à Livre Paris
    26 février 2016 18:06, par Oreste

    Le fabuleux Kim Jung-Gi sera à l’oeuvre à Livre-Paris

    Décidément vous tenez à nous survendre ce performeur. Personnellement il m’épate moins que Tardi en dédicace ou Zep ou Alfred en dessin-concert.

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 26 février 2016 à  19:42 :

      C’est une opinion toute subjective. En ce qui me concerne, je suis aussi épaté par Tardi, Zep et Alfred auxquels je collerais le même adjectif, peut-être même pour des raisons très différentes.

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  • La BD fait son retour sur scène à Livre Paris
    27 février 2016 02:37, par La plume occulte

    Une moralisation sournoise serait en marche ? Déjà, quand on regarde en premier lieu les dégâts causés par la course au culturellement correct de la BD ces dernières années , quitte a se couper de son public de base, avec la véritable course à l’échalote d’un média complexé en quête de légitimité, encore et toujours hypothétique, mais aux dommages collatéraux eux biens concrets ; dégâts qui se comptent d’abord en drames humains avec la situation économique aujourd’hui catastrophique des auteurs,ce qui était parfaitement prévisible, oui on se dit que décidément on arrête pas le progrès.
    Mais toujours plus haut, plus fort , plus loin,car telle est la devise de ceux qui croient, ou veulent faire croire, qu’on les a attendu pour faire les choses ; alors à la moralisation sournoise s’est ajouté, dans la BD, le politiquement correct et un esprit tout aussi sournois de censure ,comme on a pu le voir lors du dernier festival D’Angoulême , où se sont multipliées les fatwas et autres anathèmes contre l’organisation du Grand Prix et une cérémonie de remise des prix jugée, dans tous les sens du terme, indécente(!!!!) alors qu’il s’agissait d’une proposition créative et humoristique, mais on le sait tous les goûts sont dans la nature.On a pu entendre et voir à l’occasion force vociférations douteuses, mais peut être pas dénuées d’arrière-pensées, venues qui plus est d’un monde de la BD censé être lui-même un monde de la création,on remarque au passage que les novateurs professionnels et systématiques, et leurs assimilés ,n’ont pas été les derniers à sortir les flingues. Bravo globalement pour l’image progressiste donnée à ce moment là , les détracteurs de la BD, déjà convaincus forcément, n’en demandaient pas tant . C’est ce qui s’ appelle se tirer une jolie balle dans le pied, même s’ il n’ y a pas que des victimes, on a beau jeu après de clamer"ras-le-bol du politiquement correct" !

    Par ailleurs le tonitruant Kim Jung Gi , un phénomène venu d’ailleurs ,a l’air de se montrer très clivant.On l’accuse même, faute de mieux, de ne pas être très doué en narration. Curieux, il suffit de suivre un minimum son parcours pour se rendre compte que c’est parfaitement faux, même s’ il est vrai que son album avec Morvan n’est pas son travail le plus convaincant dans le genre.Le virtuose , excellent narrateur, est capable de dessiner sans sourciller , et de mémoire, dans des styles qui vont du quasi hyperréalisme à un style plus cartoon ou bien un style animalier anthropomorphisé.Un talent considérable.

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    • Répondu le 27 février 2016 à  14:01 :

      Avoir tous les styles c’est n’avoir aucun style.

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      • Répondu le 28 février 2016 à  11:29 :

        Cet artiste coréen a une incroyable mémoire photographique. Son numéro de singe savant est divertissant. Mais il n’a pas une grande capacité d’abstraction et peu d’imagination pour le trait et les formes. Au final, si n retire la performance et on ne se concentre que sur le résultat, ses choix graphiques, on les connaît déjà par cœur. C’est du copier-coller de ce qui se fait depuis des décennies dans la BD réaliste franco-belge et dans les comics. La manière de dessiner un visage, un pli, de placer, de tracer une perspective, d’occuper l’espace, tout est convenu donc convenable. Il serait capable de me pondre des formes, des compositions jamais vues à la même vitesse, il m’épaterait vraiment.

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 28 février 2016 à  14:40 :

          Son numéro de singe savant est divertissant. Mais il n’a pas une grande capacité d’abstraction et peu d’imagination pour le trait et les formes. Au final, si n retire la performance et on ne se concentre que sur le résultat, ses choix graphiques, on les connaît déjà par cœur. C’est du copier-coller de ce qui se fait depuis des décennies dans la BD réaliste franco-belge et dans les comics.

          Arguments d’autorité, insultants qui plus est, à la limite du racisme.

          En fait, vous n’en savez rien, vous ne connaissez rien de son œuvre.

          Et d’ailleurs, en terme de copier-coller franco-belge, vous en connaissez un rayon, non ?

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          • Répondu le 28 février 2016 à  19:01 :

            Il ne serait pas coréen, je dirais la même chose. C’est vous qui voyez du racisme là où il n’y en a pas. Son talent est basé sur sa mémoire photographique. Elle est exceptionnelle et virtuose. Mais l’inventivité plastique n’est pas au rendez-vous. C’est un peu comme ces instrumentistes qui peuvent vous jouer des airs à la perfection mais qui n’inventent rien.

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            • Répondu par Romain le 29 février 2016 à  14:46 :

              Il ne serait pas coréen, je dirais la même chose. C’est vous qui voyez du racisme là où il n’y en a pas.

              Maintenant on est bien sûr que votre remarque était raciste.

              Répondre à ce message

            • Répondu par Gill le 29 février 2016 à  18:51 :

              Tout art est fait d’inventivité ET de techniques éprouvées (dans une proportion qui dépend de l’objectif visé). Donc reprocher à Kim Jung Gi un soit-disant manque d’"inventivité plastique", c’est ne rien connaître à cette partie "technique" de l’art.

              Les vrais artistes, eux, qui connaissent la difficulté du métier, sont babas devant de telles prouesses qui leur faciliteraient grandement la pratique au quotidien. Pratique qui n’empêche nullement de faire preuve d’inventivité, graphique et scénaristique (et qui en est au contraire le préalable).

              Bref, vous ânonnez bêtement le discours ridicule de ces esthètes extrémistes devenus borgnes à force de ne voir que la partie "inventivité" d’un art. Approfondissez l’autre partie, et vous découvrirez qu’on ne peut rien faire de bon sans elle !

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          • Répondu par Romain le 28 février 2016 à  22:24 :

            à la limite du racisme.

            Non, la limite est dépassée, c’est clairement raciste et abject.

            Répondre à ce message

            • Répondu le 29 février 2016 à  18:40 :

              Et puis c’est pas sympa non plus pour les singes, nos cousins...

              Répondre à ce message

        • Répondu le 29 février 2016 à  00:50 :

          "Pondre des formes"...? Expliquez-vous svp sur le sens de cette critique. Je suis tout ouïe.

          Répondre à ce message

      • Répondu le 29 février 2016 à  18:45 :

        Allez dire ça à mœbius ! Ah ben non, il est mort... Néanmoins, il avait plusieurs styles différents (y compris dans le gros nez), n’avait-il pas de personnalité, ses dessins n’étaient-ils pas reconnaissables pour autant ? Idem pour jijé, Franquin (qui faisait dans ses carnets de somptueux dessins réalistes), ? Je pense que vous confondez style et personnalité.

        Répondre à ce message

        • Répondu le 4 mars 2016 à  08:56 :

          "Son numéro de singe savant est divertissant. "

          juridiquement parlant ce propos est parfaitement attaquable par ActuaBD (faute d’une modération qui veuille imposer ses règles). Beaucoup de gens s’imaginent qu’ils ne peuvent être déférés devant la justice lorsqu’ils postent des insultes sur les forums.

          Répondre à ce message

          • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 4 mars 2016 à  09:30 :

            Beaucoup de gens, de la même façon, prétendent dire le droit, comme ici de façon anonyme, à la place de la justice. Qu’ils se renseignent avant...

            Répondre à ce message

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