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La bande dessinée chez Ma Tante

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 30 mars 2012                      Lien  
Le Crédit Municipal de Paris, surnommé familièrement "Ma Tante", accepte à partir du 1er avril 2012 les bandes dessinées comme valeur pour un prêt sur gage.

Habituellement, c’étaient les bijoux de famille ou d’autres valeurs mobilières que l’on déposait en gage pour obtenir une petite somme d’argent afin de passer un cap financièrement difficile.

Anciennement appelé le "Mont de piété", cette institution avait été créée à Paris en mars 1637 à l’instigation de Théophraste Renaudot, médecin de Louis XIII et ami de Richelieu, nommé Commissaire général des pauvres. « L’expérience a appris que dans les affaires de la vie, un secours venu à propos avait toute l’importance d’un trésor » professait-il.

Mais après la disparition de ses protecteurs, ses ennemis -les anciens usuriers et la faculté de médecine- obtinrent la fermeture de l’établissement. Le 8 décembre 1777, Louis XVI rétablit l’institution qui s’installa en 1878 à l’adresse qu’elle occupe toujours aujourd’hui, au 55 de la rue des Francs-Bourgeois à Paris.

Après une courte interruption durant la Révolution et son rétablissement en 1800, Napoléon accorde au Mont de Piété l’exclusivité du prêt sur gage. Des établissements s’ouvrent dans les grandes villes de France. En 1918, il devient le Crédit municipal de Paris. C’est aujourd’hui une banque dont la Ville de Paris est l’unique actionnaire.

Les BD aussi

"À partir du 1er avril 2012, le Crédit Municipal de Paris accepte les bandes dessinées de collection, les planches et les dessins, dit un communiqué du Crédit Municipal. Si 85% des dépôts au Crédit Municipal de Paris sont des bijoux, on peut aussi déposer en gage de l’argenterie, des tableaux, des sculptures, des objets d’art, du mobilier, de la tapisserie, de la verrerie, des timbres, des livres, des instruments de musique ou des fourrures. Dans un souci d’accessibilité, le Crédit Municipal de Paris élargit depuis 4 ans la gamme d’objets pouvant être déposés : en 2008 le vin, en 2009 les vêtements vintage, en 2010 la photographie d’art et à partir du 1er avril 2012 les bandes dessinées de collection."

Voilà, on peut maintenant mettre un Tintin en noir & blanc ou une planche de Bilal "au clou", le temps de passer une échéance difficile. C’est un signe de plus de la concrétisation d’un mouvement de reconnaissance, mais aussi de valorisation, de la bande dessinée marquée ces dernières années par la création de galeries et de ventes publiques de plus en plus importantes en Europe comme aux États-Unis.

La bande dessinée chez Ma Tante

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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