Qu’écrire encore sur Arleston qui ne l’ait déjà été ? Le prolifique scénariste possède plus que bien de ses confrères le sens du récit épique, le plaisir de la trame à multiples degrés de lecture, l’appétit de création de nouveaux mondes. En digne héritier de Goscinny, il met en scène nombre de personnages parfaitement dépeints, aux caractères bien trempés ; il manie aussi avec délectation la langue en proposant de savoureux jeux de mots. Il propose une histoire à lire pour tous les publics, le plus jeune vibrant aux exploits du héros Lanfeust, le plus âgé pouvant s’amuser à relever de multiples allusions à l’actualité. De l’excellent travail !
Le traitement graphique n’est pas en reste. Tarquin et le coloriste Guth sont généreux et prennent visiblement beaucoup de plaisir à créer diverses peuplades, véhicules étranges et personnages au faciès savoureux. Tarquin n’hésite pas à ajouter dans ses cases nombre de petits détails qui peuvent sembler superflus mais qui, en fait, augmentent l’intérêt de la série.
Arleston clôture avec cet album une année riche en parutions, ce mois voyant également la publication du second volume de sa série Ythaq, superbement mise en images par le talentueux Floch.
Du travail de qualité fait avec passion et bonheur pour un public très large, n’est-ce pas là la marque des grands ?
(par Erik Kempinaire)
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