Génie peut-être, mais très agaçant aussi. Léonard (Leonardo en VO) passe son temps à imaginer des inventions, soit pour aider les autres, soit pour se lancer des défis. Parfois aussi, il s’émerveille de la nature alentour et son cerveau fertile se met en marche. Malgré son jeune âge et ses cheveux longs, Léonard n’a pourtant pas la partie facile avec ses proches. Il agace sa grand-mère, énerve ses -rares-amis, et importune même des inconnus. Et comme si cela ne suffisait pas, il cherche à exceller dans tous les domaines créatifs : peinture, sculpture, sciences expérimentales... Même les jeux qu’il invente sont ingénieux.
Trois ans après Le petit Mozart, Augel fait le portrait en culottes courtes d’un autre génie, dont le monde entier connaît aujourd’hui l’inépuisable talent. Loin d’aligner les prouesses précoces de Léonard, l’auteur le montre obstiné, orgueilleux, et régulièrement piégé par ses propres audaces, aux frontières du ridicule. Une petite vengeance pour sa famille, éreintée par sa soif de connaissance et d’activité.
À savourer par petites séquences, l’album n’oublie pas de recenser les nombreuses avancées du génie, dans un nombre impressionnant de domaines. Tout cela au XVIe siècle. Et pour les plus jeunes, un appendice propose de petits jeux et un plan de parachute à faire soi-même. Les paris sont ouverts pour le prochain : Einstein ? (qui n’était pas un élève si brillant avant ses études universitaires) Hitchcock ? Stevie Wonder ?
(par David TAUGIS)
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