Les Rencontres de la BD d’Amiens atteignent leur majorité

Lien

Avec 18 ans au compteur, les Rencontres d'Amiens font preuve, le 1er et le 2 juin prochains, de leur maturité en mettant à l'honneur l'un des dessinateurs les plus talentueux de la nouvelle génération : Matthieu Bonhomme, en célébrant un somptueux classique : L'Épervier de Patrice Pellerin, en saluant un maître : Daniel Goossens, sans oublier d'afficher des comics et des bande dessinées asiatiques, le tout dans une atmosphère sympathique et conviviale. Un festival idéal en somme.


Esteban par Matthieu Bonhomme: (c) Dupuis

L’affiche de Matthieu Bonhomme, le dessinateur du jeune Indien Esteban (Dupuis), Prix ActuaBD/Conseil Général des Jeunes de Charente 2013, a quelque chose comme un hommage à Andreas et traduit bien le labyrinthe de la BD d’aujourd’hui. Tout le plaisir est de se perdre dans son parcours, de rencontrer des auteurs à chaque fois plus surprenants. Cette exposition sera l’occasion de rencontrer ce sacré Bonhomme !.

Les amateurs de beau dessin ne passeront pas à côté des gréements de Patrice Pellerin, le flamboyant pavillon de la collection Quadrant/Soleil. Son beau dessin classique avait parcouru les 7 mers de Barbe Rouge avant de croiser dans une aventure plus personnelle. Là aussi une belle expo vient le saluer.

Daniel Goossens - l’intelligence faite humour - passe des pages de Fluide Glacial aux cimaises d’Amiens dans l’expo au titre gotlibien : Daniel Gossens existe : Je l’ai rencontré. On se réjouit de voir le travail de ce dessinateur dont les histoires décalées et étranges, et surtout la virtuosité du dessin, ont fortement marqué sa génération.


Goossens existe vraiment, contrairement à certains personnages de fiction...: (c) Fluide Glacial

Après ces trois artistes hors normes, c’est la BD américaine qui s’offre au public d’Amiens : La bande dessinée américaine et son double invite les travaux parodiques de Robert Sikoryak, un jeu de piste entre les références qui cultive la drôlerie.

Enfin, Yaya nous fait découvrir Shanghai sous les bombes par la grâce d’une collaboration entre le scénariste français Jean-Marie Omont et le dessinateur chinois Golo Zhao, bien entendu aux éditions Fei. Si ça ce n’est pas un dialogue entre les cultures !

Bref, Amiens continue à nous ravir et constitue une destination idéale pour retrouver le sourire (et qui sait ? le soleil...), en ces temps de grisaille.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.