Le dessin est sommaire au possible (moche, diront les plus cruels d’entre nous) mais cette ascèse n’est pas inutile car elle renvoie sans le distraire le lecteur au propos : des contes talmudiques où se retrouvent réinterprétées les légendes hassidiques du Baal Shem Tov [1] ou du Rabbi Nahman de Bratslav [2], dont les réflexions ont été pieusement recueillies par leurs fidèles et qui constituent des perles de sagesse, souvent en référence à certains passages ou commentaires de la Torah. Des contes hassidiques qui permettaient parfois aux fidèles de supporter les dures conditions du quotidien.
Pour autant, est-il pertinent d’associer judaïsme et western ? Bien sûr, car l’éditeur de presse juif Mordecaï Noah (1785-1851) fut nommé le premier high sheriff de New York en 1821. La chose est donc probable. D’aucun remarquèrent d’ailleurs que l’étoile de shérif, devenue le symbole de la police américaine, reproduit le Maghen David (littéralement « le bouclier de David », l’étoile juive).
Bref, les aventures du shérif Rabbi Harvey peuvent donner un éclairage nouveau et subtil, pénétré de fine sagesse, sur la nation américaine.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Illustrations : © Yodéa éditions.
[1] Littéralement, « le maître du Bon Nom », surnom du rabbin Israël ben Eliezer (1898-1760) à l’origine d’un mouvement piétiste juif en Europe centrale, le hassidisme, très vivace encore jusqu’à aujourd’hui.
[2] Rabbi Nahman de Bratslav (1772-1810), arrière-petit-fils du premier.