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Lucky Luke Intégrale – Volume 4 (1956-1957) – Par Morris & Goscinny – Ed. Dupuis

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 29 mars 2009                      Lien  
La fin des années cinquante est cruciale dans l’histoire de la série Lucky Luke. Depuis le tome 11, Morris a laissé à Goscinny le scénario de la série. Il fait bien. Non seulement la série sort des sentiers battus du western stéréotypé à la Tintin en Amérique, mais le dessin de Morris augmente en qualité. En prime, nous avons droit au retour des Dalton.

Rencontré à New York, le Français Goscinny va devenir pour le dessinateur un collaborateur de choix. Le jeune scénariste, comme Morris d’ailleurs, connaît l’histoire de l’Ouest comme sa poche. Il a vécu aux États-Unis et y a même côtoyé des stars du comic book comme Harvey Kurtzman.

Goscinny tient avec Lucky Luke une série qui marche bien, publiée dans le journal de Spirou de la grande époque. C’est son premier grand succès et il s’y investit à fond. Il va restructurer l’univers du cow boy, mettant en place des running-gags, et surtout, notamment en ressuscitant les Dalton, il bâtit une galerie de personnages secondaires, tirés de l’histoire de l’Ouest, tous plus originaux les uns que les autres. Cet apport documenté permet de porter la série sur le terrain de la parodie, du second degré. Ce double niveau de lecture est la clé de sa réussite. Goscinny s’en souviendra avec Astérix.

Cette prise en charge libère Morris qui porte son dessin aux sommets et qui assure aux aventures un rythme de production qui ne faillira jamais jusqu’à la disparition du scénariste en 1977.

On regrettera dans cette édition l’absence d’appareil critique qui resitue l’œuvre dans son contexte. Pour un lecteur d’aujourd’hui, il n’est pas inutile de contextualiser ces albums créés voici plus de cinquante ans, devenus des classiques.

Lucky Luke Intégrale – Volume 4 (1956-1957) – Par Morris & Goscinny – Ed. Dupuis
La rencontre entre Lucky Luke et les cousins Dalton
Morris / Goscinny - Ed. Dupuis

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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8 Messages :
  • j’aimerai bien en savoir plus sur le rendu des planches : est-ce un copié-collé des précédentes éditions en volumes (même éditeur) ou est-ce qu’il y a eu un travail de restauration qui justifierait l’achat de cette intégrale bis ?

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    • Répondu le 30 mars 2009 à  10:42 :

      Lucky Luke n’a pas été inventé pour les collectionneurs mais pour les enfants. Quand j’étais enfant, j’avais une compilation toute cabossée de Oumpah-Pah. C’était l’une de mes bandes dessinées préférées parce que le volume était gros et que je pouvais me plonger dedans des heures. Je ne sais pas ce qu’est devenue cette compilation et peu importe. C’est le souvenir que j’en garde qui compte. J’aime les livres, je fais des livres, mais je ne suis pas collectionneur.
      Ce qui justifie l’achat d’une intégrale de Lucky Luke ? L’offrir à un enfant.

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      • Répondu par François Pincemi le 30 mars 2009 à  12:04 :

        Pas d’accord du tout !! Les scénarios de Goscinny sont tout public, donc ils ne sont pas seulement destinés à un public enfantin. Il y a plusieurs niveaux de lecture, et il s’agit de classiques intemporels dont la lecture renouvelée apporte toujours le même plaisir.

        Un moment de déprime passagère suite à la lecture d’un album récent, ennuyeux, triste et sans rythme, au dessin peu agréable à regarder (c’est ce qu’il convient d’appeler le style moderne en vogue chez les branchés indé...) ?? Je ressors un de mes vieux Tif et Tondu, Gil Jourdan, Chlorophylle (en EO svp !!) ou Lucky Luke, et je retrouve l’enthousiasme du lecteur passionné. Ces auteurs-là offraient un divertissement si abouti, si réussi que ces oeuvres sont devenus des classiques de la BD, toujours palpitants. La recette du succès ? Loin de trainer leur spleen et leurs états d’âme migraineux sur des pages de papier, les auteurs s’amusaient en amusant leur public.

        Ceci dit, je ne vois pas vraiment l’intéret de cette intégrale, puisqu’il n’y a aucun matériel inédit en complément.

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        • Répondu par Fred Boot le 30 mars 2009 à  17:25 :

          Lecture d’un post redondant et ronflant de l’ami Pincemi ? Hop, je ressors aussi un Lucky Luke de l’étagère et je me sens mieux. :)

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          • Répondu par François Pincemi le 30 mars 2009 à  22:07 :

            Monsieur Boot, je ne vois pas ce que vous pouvez trouver de redondant ou de ronflant à mes posts. Certes, je ne suis pas écrivain ou journaliste, mais je connais assez bien la BD des années 1950 à 1980 (j’ai activement participé à cette période !!), après la croissance exponentielle des titres m’a quelque peu découragé, et il est vrai que certaines nouvelles tendances n’invitent pas vraiment à suivre le mouvement, passé l’effet de fraicheur (le double effet Kiss Kool sans doute !) ; soit le dessin est "rapide" (pour rester poli), soit le scénario manque de clarté ou de consistance, cela dans de nombreux cas. Il y a les BD qu’on lit, et celles qu’on lit et relit (à de multiples reprises).

            En revanche, certaines vieilles BD de cinquante ans ou plus se révèlent toujours aussi passionnantes. C’est un peu comme le bon vin, qui se bonifie avec l’age, si j’ose dire.

            Voila. Je suis désolé que mes "posts" vous attristent, moi qui ne cherche qu’à communiquer ma passion de sémillant (huuum, Mesdames ?) lecteur passionné. Je suis toutefois heureux que vous ressortiez des vieux Lucky Luke de votre étagère. Nous partageons au moins un point commun !°)

            Bien cordialement.

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            • Répondu par Fred Boot le 31 mars 2009 à  13:46 :

              Ce qui est ronflant, c’est un discours qui vise à opposer la "bonne vieille bédé" avec une production contemporaine qui ne répond pas au même contexte ni aux mêmes thèmatiques (puisqu’il était parfois impossible de traiter de ces thèmatiques à cause de cette fichue loi de 49). Vous pouvez très bien affirmer votre passion pour une époque sans pour autant chercher à enfoncer ce qui vous échappe dans la création d’aujourd’hui.

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  • D’ou sort le vert (couleur de glace synthétique) du fond de couverture ? Le ciel peut être gris, rose,violet ou bleu, il ne sera jamais vert !!Et la pelouse est d’un vert différent !

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  • On s’en fout de mon avis, mais quand même qu’est-ce qu’il était élégant le style de Morris à cette époque. Après aussi, bien sûr, mais je trouve cette période vraiment inspirante. Encore plus lorsque Goscinny n’était pas encore arrivé et que les scénarios étaient un peu plus serrés et claquant (voir la première version des Dalton justement).

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