Fraîcheur et naturel sont au programme de cette quête de l’autre du côté des jeunes japonais d’aujourd’hui. Et pour ceux qui veulent tout savoir, attendez-vous à la rencontre finale entre Mlle Ôishi et l’amour de sa vie qui ira jusqu’à se marier et faire un enfant.
La recherche du bonheur dans le couple, l’amour, le célibat, le mariage et la maternité sont traités avec beaucoup d’intelligence, et ne sont omis ni le bonheur auquel on s’attend le plus souvent, ni les drames qui surviennent parfois dans les relations passionnelles, ou en cas de déséquilibre psychologique par exemple. Faisant donc preuve de cette dextérité pour aborder la naissance et la mort, Q-ta Minami peut se targuer de faire partie des auteures reconnues dans le paysage éditorial actuel. Tous ses titres ne sont pas encore traduits, mais cette série est à elle seule une belle pierre à l’édifice de la connaissance du quotidien japonais, par la description de celui-ci sous toutes les coutures.
L’œuvre de cette mangaka n’est pas essentielle comme peuvent l’être celles de Keiji Nakazawa (Gen d’Hiroshima), Taniguchi, ou encore Tezuka, mais elle est intéressante dans la peinture qu’elle fait des jeunes adultes et de leur recherche de l’équilibre affectif.
Le discours sans tergiversations est nettement soutenu par le dessin aussi sobre et épuré. La lecture de cette série au thème universel mais adapté au contexte est rapide et constructive. L’ambiance n’étant ni mièvre ni ennuyeuse, on se surprend à plonger dans un havre de paix bien mérité pour cette jolie héroïne.
Alors que l’ACBD va remettre son premier prix Asie couronnant un manga à l’occasion du salon Japan-Expo 2007, et que le Ministre des affaires étrangères japonais va décerner le Prix international du manga qu’il vient de créer, cette œuvre simple trouvera tout naturellement une place au sein de cette nouvelle reconnaissance d’un art majeur.
(par Marie M)
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