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Cabu, le "Poilu des barricades"

Par Marie M le 19 mai 2008                      Lien  
Mai 68 n’a pas fini d’être fêté. Cabu l’éternel adolescent de 70 ans nous fait partager ses souvenirs croisés avec ceux de ses amis.

Mai 2008 et son florilège éditorial autour du 40ème anniversaire de mai 68 ne laisse aucune maison d’édition indifférente. Actes Sud bd n’a perdu de vue cette fenêtre ouverte sur le passé et commande un magnifique entretien avec Monsieur Cabu !

Cabu 68, Le livre de Laurence Garcia, journaliste à France Inter aborde le thème au travers du regard de l’artiste et de ses invités. Les souvenirs évoqués sont croustillants, drôles, surprenants. Les participants, véritables acteurs de l’Histoire pour certains, sont prestigieux et leurs commentaires nous font (re)vivre les évènements presque en direct avec ce recul suffisant pour pouvoir y ajouter leur analyse. Les anecdotes s’enchaînent. Passant d’un témoin à l’autre, tous les thèmes sont abordés, celui de la police avec Maurice Grimaud, celui du féminisme avec Florence Cestac, Benoîte Groult et la très censurée Régine Deforges, celui des amis avec Cavanna et Wolinski qui en profitent pour se confier sur le professeur Choron. Ainsi, nous apprenons qu’ils n’ont pas été déclarés légalement, leurs fiches de paies étaient fausses, les évinçant d’une retraite confortable. L’homme sans scrupule a d’ailleurs poussé deux banquiers jusqu’au suicide.
Heureusement les récits ne sont pas tous aussi noirs. Au fil des pages, on croise Maxime Le Forestier, José Arthur, l’incontournable Daniel Cohn-Bendit avec Serge July, Christian Viollet et Alain Krivine.

La conversation est passionnante, vivante, l’iconographie riche et touchante. Ce nouveau pavé de plus de 200 pages est également instructif à part cette étonnante erreur imprimée dans les dates de l’histoire notifiant que 1969 fut l’année où De Gaulle remporta le référendum.
Alors que De Gaulle perdit le référendum et démissionna de la présidence précisément pour cette raison. Hormis cette erreur, le Mai 68 de Cabu est un grand et très agréable moment de lecture.

(par Marie M)

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Cabu 68 - par Laurence Garcia - Actes Sud BD

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5 Messages :
  • Choron "l’homme sans scrupules"
    20 mai 2008 02:46, par Placid

    bonjour,

    à propos de cette phrase "L’homme sans scrupule a d’ailleurs poussé deux banquiers jusqu’au suicide."

    vous avez des précisions ?

    merci

    Placid

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    • Répondu par Petits bourgeois le 20 mai 2008 à  08:49 :

      J’ai pas lu le bouquin !
      Mais Cavanna et Wolinski décu de pas avoir une retraite confortable...Ca fait très petit bourgeois. Sans doute ce qu’il sont devenu. Ha ha ha !

      Yassine

      Voir en ligne : http://www.lezinfo.com

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      • Répondu par Bertrand le 20 mai 2008 à  09:50 :

        Où avez-vous lu que Cavanna et Wolinski étaient déçus de ne pas toucher une retraite confortable ?

        L’auteur du sujet annonce juste un fait, il n’est nullement fait cas de leur état d’âme.

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    • Répondu par Marie le 20 mai 2008 à  09:27 :

      Pas de précisions autres que celles dites par Cavanna. "Ah Choron ! A cause de cette enflure, je n’ai pas de retraitre ! Comme il ne pouvait plus nous payer, il nous faisait des bulletins bidon ! Mais pour embobiner les mecs du fisc et de l’inspection du travail, je reconnais qu’il était formidable ! Il les emmenait bouffer, leur soûlait bien la gueule au champagne dans une orgie crapuleuse. Deux banquiers se sont suicidés à cause de lui, l’un s’est noyé, l’autre s’est jeté par la fenêtre, je vous jure ! "

      (Extrait des propos de Cavanna - Page 55 )

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      • Répondu par Rosse le 20 mai 2008 à  13:58 :

        Les propos de Cavanna étaient à prendre avec une pincée de sel je crois. De là à en conclure que Choron était un être sans scrupules est aller bien vite en besogne.

        J’ai travaillé avec lui plusieurs années après Cavanna. Les moyens et les méthodes étaient les mêmes. Car, si Choron était scrupuleux sur un point c’était bien celui de payer en 1er lieu et en priorité les dessinateurs et journalistes-écrivains. Et les tarifs qu’il appliquait étaient bien plus qu’honorables... jusqu’à ce que les caisses soient vides alors, oui, nous étions les derniers à être mis au courant. Il le disait : "Tant que les affaires roulent vous voulez jamais savoir d’où vient le pognon, mais dès que ça foire vous me tombez tous sur le dos".

        L’un dans l’autre on y a tous trouvé notre compte. Et si ses agissements étaient empreints d’un "manque de scrupules" cela fait de nous ni plus ni moins que ses complices.

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