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Onibi– Carnet du Japon invisible, un voyage fantastique à la rencontre des Yokaï

Par Joffrey MAUBERT le 23 novembre 2016                      Lien  
Les éditions Issekinicho nous offre une nouvelle pépite comme ils en ont le secret, une bande dessinée dont les héros partent traquer les yokaï (esprits japonais) à l'aide d'un vieil appareil photo mystérieux. Les héros de ce voyage de 128 pages ne sont autre que le duo d'artistes derrière cet ouvrage, Cécile Brun et Olivier Pichard qui forment l'Atelier Sento.

"Cachés au bord d’un sentier de campagne ou à l’ombre d’un temple, les esprits japonais, renards, tanuki et autres yôkai guettent le voyageur égaré dans l’espoir de lui jouer des tours. Cécile et Olivier, fraîchement installés en bordure de la mer du Japon à Niigata, achètent un vieil appareil un peu spécial censé imprimer ces esprits sur la pellicule. Dans leur quête pour les prendre en photo, ils dressent le portrait d’un Japon en équilibre entre deux mondes."

Onibi– Carnet du Japon invisible, un voyage fantastique à la rencontre des Yokaï
Couverture d’Onibi - Carnet du Japon Invisible

Disponible depuis le mois d’octobre, ce carnet du Japon invisible est l’occasion de mieux découvrir le travail de Cécile Brun et Olivier Pichard, couple qui n’est pas sans rappeler celui des fondateurs des éditions Issekinicho (Delphine Vaufrey et Alexandre Bonnefoy).

Atelier Sento - Cécile & Oliver

Derrière l’Atelier Sento il y a donc deux artistes, deux personnalités complémentaires pour nous livrer une oeuvre rafraîchissante, sensible et drôle au trait chaleureux, un réel voyage au Japon entre faits réels et fantastiques.
Olivier est au scénario, Cécile fait le story-board et le crayonné et, ensuite, Olivier se charge de l’encrage et de la couleur. A ce partage des tâches s’ajoute un autre support de travail, la photographie, faisant d’Onibi une bande dessinée pas tout à fait comme les autres.

Partant d’un découpage classique propre au genre de la bande dessinée, l’Atelier Sento apporte sa personnalité avec des illustrations en pleine page et, fait propre à cet ouvrage, des photographies "habitées" qui renforcent l’atmosphère fantastique de l’histoire et apportent un réel intérêt supplémentaire à la lecture. En effet, Onibi se lit par chapitres, tous clôturés par une photographie. Chaque chapitre se consacre à un Yokaï et on est impatient de découvrir la photographie qui nous attend à la fin de chaque chapitre.

Page 96 d’Onibi

Rien de tel qu’un mot des auteurs pour présenter leur travail. La parole est à l’atelier sento :

"Onibi est un projet que nous avons pris beaucoup de plaisir à réaliser car il s’agissait pour nous de replonger dans nos souvenirs de nos séjours à Niigata et de dessiner nos lieux préférés. Quand nous vivions là-bas, nous avons réalisé de nombreuses aquarelles en nous promenant et beaucoup de paysages que nous avions l’habitude de croquer se retrouvent dans cette histoire. Aussi nous avons décidé de préserver cet aspect "esquisse" dans notre trait parce qu’il fallait que cet album soit comme le prolongement logique de nos aventures. Il s’agissait de dessiner cet univers comme si nous nous y promenions, notre carnet d’aquarelle sous le bras. Au Japon, Cécile tenait à jour un petit journal dessiné de notre quotidien, c’est donc assez naturellement que nous avons décidé de raconter nos péripéties dans Onibi, même si parfois nos souvenirs se troublent et laissent place à des sensations qui frôlent le fantastique."

Page 89 d’Onibi

On ne saurait que trop vous conseiller de plonger à votre tour dans la lecture d’Onibi et de rejoindre Cécile et Olivier dans leur quête photographique des Yokaï, ces créatures amies ou ennemies qui peuplent le Japon d’hier et d’aujourd’hui... Vous serez vite happés par un scénario très ludique qui offre un réel suspens à la fin de chaque chapitre qui pousse à ne pas cesser sa lecture avant la dernière page.

Page 12 d’Onibi - Le fameux appareil photo de Cécile

Pour conclure, savez-vous ce que signifie le mot "onibi" ? Onibi se traduit par feu follet. Ce feu follet de couleur bleue représente une émanation de la présence d’esprits. Vous comprenez mieux la couverture de l’album maintenant ! Sur cette dernière apparaît d’ailleurs également un torii, un portail en bois peint de couleur vermillon qui symbolise le passage entre le monde des hommes et celui des esprits. Tous les éléments sont donc réunis pour une plongée dans le fantastique, vous aurez été prévenus !

Voir en ligne : Editions Issekinicho

(par Joffrey MAUBERT)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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