Le conte Peau d’Âne est l’un des plus célèbres au monde. Sur son lit de mort, une reine fait promettre à son roi de ne se remarier que s’il trouve une femme de plus grande beauté. En parcourant son royaume, le souverain constate que seule sa propre fille pourrait être l’élue. Face à cette nouvelle pour le moins dérangeante, la jeune princesse échafaude un plan pour repousser l’échéance…
Si l’on est subjugué par la beauté de certaines planches (notamment celles qui présentent les robes couleur de temps, de lune et de soleil), on regrette que le récit manque de continuité. La tension crée par le déguisement de Peau d’âne en dernier recours face à cette union incestueuse est réduite à néant par les apartés contemporains. En effet, Baudoin entrecoupe le conte de séquences où un père raconte l’histoire à sa jeune fille. Cette mise en abyme nuit au récit, plus qu’elle ne le sert. Le Peau d’Âne de Baudoin aurait sans doute gagné à rester plus près encore du texte original.
Dans le registre du conte, on préférera l’intriguant Reine Beauté signé Kerascoët & Hubert que l’on a pu lire ces dernières semaines dans Spirou.
(par Morgan Di Salvia)
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