Pour les 25 ans de Luffy, "One Piece Red", cartonne dans nos salles obscures !

L’équipage du Chapeau de paille se rend sur l’île d’Elegia où se tient le concert de la chanteuse la plus populaire au monde, Uta. Alors que l’idole se produit devant son impressionnant public, Luffy étonne tout le monde en montant sur scène à ses côtés : Uta a en effet grandi avec Luffy sur son île natale de Fuchsia car elle accompagnait l’équipage de son père, qui n’est rien d’autre que Shanks le roux !

©Toei Animation

Uta espère, grâce à ses chansons, aborder « une nouvelle ère » : la piraterie a fait trop de ravages à travers les mers depuis la mort de Gol D Roger (l’ancien Roi des pirates), elle souhaite donc remettre les flibustiers dans le droit chemin pour que tout le monde puisse vivre en paix, en harmonie et dans la joie. Luffy ne partage pas l’opinion de son amie d’enfance et s’apprête à reprendre la mer, rassuré de voir qu’Uta est sur le point de réaliser son rêve de devenir une chanteuse apportant de la joie à travers le monde. Mais une divergence avec Luffy pousse Uta à utiliser ses nouveaux pouvoirs.

One Piece Film RED est un film qui nous a souvent paru long, bien bavard pour des choses qui ne nécessitent pas autant d’exposition à nos yeux. Cédant facilement au fan-service, multipliant les personnages venant de très nombreux et différents arcs de One Piece sans que cela soit fondamentalement nécessaire, le film multiplie les séquences qui n’ont pour seul but que de permettre aux personnages principaux de lâcher leurs attaques spéciales emblématiques. Après plusieurs suéquences avec Demon Slash de Zoro ou Jambe à la diable de Sanji, le spectateur a saisi l’idée... Mais encore ?

Initialement, nous pensions que le film se situait chronologiquement après l’arc consacré à l’affrontement avec Big Mom, mais vu la fin du film et un élément précis qui y est présent, il semble bien que nous sommes dans la continuité. nous conseillerions même aux lecteurs réguliers de la série de se mettre à jour avec la parution japonaise grâce à la traduction hebdomadaire offerte par l’éditeur Glénat sur son site.

Ci-dessus, un détail du récent chapitre 1055 dans la parution japonaise : regardez bien à gauche, serait-ce la silhouette d’Uta ?

© Eiichiro Oda/Shueisha/Glénat

Ce qui aurait pu être un simple filler [1] de l’anime est clairement sauvé par la présence d’un personnage : Uta. Assurément, elle est la star du film, au cœur de l’intrigue qui compte véritablement. On ne vous divulgâchera pas le plaisir de la découverte, mais sachez que :

• Supervisée par Eiichirō Oda, c’est un personnage-canon de One Piece.
• En terme de narration, Uta est traitée comme un personnage assez important de son univers ; ce qui implique l’emploi , autour d’elle, de figures de style récurrentes dans One Piece.
• Pour les lecteurs qui se sentent concernés, oui, Uta offre une facette supplémentaire au personnage de Shanks.

Nous avons apprécié les chansons dynamiques portées par ce personnage, dans la tonalité bon enfant de One Piece. La chanteuse Hoshi, dans la VF, offre une agréable performance pour donner vie à la bande-son du film.

En revanche, la réalisation oscille entre le moyen (héritage récurrent de la série pour Toei Animation) et le convaincant (notamment les scènes de chorégraphies pour Uta), ce qui est rare pour un film d’animation japonais [2] Les standards n’ont pas été véritablement relevés pour célébrer l’évènement. Dommage, pour le film-anniversaire des 25 ans de One Piece !

©Toei Animation

Finalement, One Piece Film RED est un long-métrage certes pas indispensable pour les lecteurs fidèles de One Piece, mais qui se montre tout de même très surprenant dans le dernier tiers du film. Le personnage d’Uta cristallise cependant des surprises qui ne manqueront pas d’interpeller les aficionados.