Pratique de se dédoubler, quand on est gardienne de musée : rester assise sagement tout en se glissant derrière les commentaires des visiteurs. Pour Rose, la vie vient pourtant de prendre un tournant tragique avec l’assassinat de son père. Elle découvre son travail (détective privé) et un secret entourant sa maison. En parallèle, l’enquête de police se poursuit, et Rose fait connaissance avec des occupants singuliers dans la demeure paternelle : un trio de fantômes.
Si on connaît Denis Lapière, vétéran respecté du neuvième art, ses camarades ne possèdent pas la même notoriété. Émilie Alibert n’est autre que la directrice d’écriture de la série télé Plus belle la vie. Quant à Valérie Vernay, son dessin plein de charme et de subtilité avait déjà été remarqué dans La Mémoire de l’eau. Son expérience de coloriste se ressent dans la belle variété d’ambiances des planches, et dans le traitement aussi élégant pour les décors que les personnages.
Dans sa détermination solide mais aussi une forme de solitude fragilisante, Rose se fait une place dans l’esprit du lecteur, et les deux tomes à venir [1] ne manquent pas de tiroirs à ouvrir : l’enquête, les fantômes, et pourquoi pas un petit développement romantique...
(par David TAUGIS)
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