Depuis la faillite de son entreprise, Jacques Colpin est criblé de dettes. Il ne lui reste qu’un seul et unique espoir : obtenir un prêt pour le projet hôtelier qu’il rêve de monter en Croatie, le pays de sa femme Ivana. Le projet est bétonné, et il croit sincèrement en sa viabilité. Mais on vient une nouvelle fois de lui refuser l’emprunt qu’il demandait.
Jacques se souvient alors d’un ami d’enfance revu récemment. Ce dernier accepte de lui prêter de l’argent. L’entrepreneur apprendra plus tard que son ami s’attend à ce qu’il lui rende un service. Jacques n’a pas le choix. Il est obligé d’accepter. Il traversera ainsi la ligne rouge qui le mène à bien des ennuis ...
Le personnage central de ce premier album est particulièrement touchant. Jacques Colpin est un homme ordinaire, qui a envie d’offrir un peu de bonheur à sa famille. Et forcément, ce bonheur passe par une réussite économique.
Philippe Richelle s’est documenté apparemment avec autant de passion sur le blanchiment d’argent que pour les Coulisses du Pouvoir, où il explorait les arcanes des institutions européennes...
Le récit est illustré par Pierre Wachs. Excepté sa collaboration au Triangle Secret et à Inri, le dessinateur n’avait alors illustré que des œuvres d’auteurs (Sous la Peau, le Serpent, Poème Rouge), moins accessibles par le grand public.
La couverture simple et accrocheuse est, à elle seule, une invitation à découvrir l’album.
Le dessinateur a mis son trait réaliste, caractéristique, au service de l’histoire sans rechercher à réaliser des effets graphiques audacieux.
Les éditions Glénat tiendraient-il là leur Largo Winch ou leur IR$ ? Sans doute pas, car le récit privilégie les scènes de dialogue - sans pour autant être statique- au détriment de l’action.
(par Nicolas Anspach)
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