Garth Ennis n’est pas réputé pour faire dans la dentelle, ni dans le soutenu. "Hellblazer" puis "Preacher" lui ont apporté un nom solide et l’associent à la controverse depuis les années 1990.
Mais ces derniers temps, son ton semble être monté d’un cran dans la férocité et la violence, avec des titres beaucoup plus radicaux visuellement comme the Boys, "Chronicles of Wormwood" ou encore l’insoutenable "Crossed".
Comparé à ces derniers, Stitched semble être une petite ballade romantique dans le pays des pâquerettes. Une poignée de soldats perdus dans les montagnes afghanes vont devoir faire face à une bande de trafiquants d’esclaves et leur armée de créatures recousues apparemment increvables.
Simple, gore et sans prétention, ce petit album saura ravir les amateurs du genre, mais seulement eux. Il ne triche pas et apporte ce qu’on attend de lui en pilotage quasi automatique. Il se permet même le luxe de provoquer quelques sueurs froides.
Beaucoup plus sage, c’est pourtant ce titre que Garth Ennis a choisi pour réaliser son premier court métrage dont la bande annonce montre une grande similitude avec l’adaptation du dessinateur Mike Wolfer.
Particulièrement actif dans l’univers des comics horrifiques, ce dernier apporte graphiquement ce qu’il faut pour que l’on reste accrochés à cette histoire où chaque nouvelle planche peut s’avérer furieusement sanglante.
(par Mathieu Drouot)
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