Dans un centre commercial, un inconnu doté d’une arme réduisant en cendres ses victimes déclenche un véritable carnage. Stoppé définitivement par Wolverine, l’histoire aurait pu s’arrêter là, lorsque le fils du maniaque de 5 ou 6 ans semble soudain pris de la même folie meurtrière et s’enfuit avec l’arme dans une nouvelle nuée de poussière cendrée.
Notre héros va vite comprendre qu’un être capable de contrôler les esprits est à l’origine de tout ça, que son emprise peut s’étendre à une multitude d’individus et qu’il voue une fascination particulière pour Logan qui échappe à son pouvoir.
Cet album regroupe les 13 épisodes de Wolverine de la période Marvel NOW ! L’événement de la Maison des idées qui associe leurs personnages célèbres avec des auteurs reconnus. Paul Cornell utilise cette histoire pour explorer la psychologie du mutant aux griffes d’adamentium.
On sent que le sujet l’inspire et qu’il prend plaisir à maltraiter son héros et à le pousser dans ses retranchements. Beaucoup plus intéressé par ses failles et sa sensibilité que par sa facette de justicier hargneux et sans peur, il le pousse petit à petit jusqu’au point de rupture.
La partie graphique est largement prise en charge par Alan Davis (l’Entité de l’Infini, ou Avengers réunion) qui, comme à son habitude, propose des planches élégantes et soignées au découpage classique mais servant l’histoire.
Marco Pierfederici (Tron) le remplace le temps de trois numéros bourrés d’action mais qui nous font regretter la finesse du dessinateur principal.
La chasse est ouverte est ainsi un album agréable et intéressant surtout pour les fidèles de ce petit mutant poilu qui auront le plaisir de le voir aussi dangereux que vulnérable.
(par Mathieu Drouot)
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