Bienvenue au Wakanda, ce pays formidable 100 % autonome, aux avancées technologiques et aux richesses ahurissantes. Entouré de mystères, il est envié des plus grandes puissances mondiales, les États-Unis en première ligne, qui attendent la moindre excuse pour l’envahir et le piller. Au milieu de cette société merveilleuse, le roi cristallise tous les fantasmes et les jalousies en étant non seulement le chef politique du pays mais également son protecteur sous le masque de la panthère noire.
Ici, T-Challa arrive à la tête de son pays à la suite de son père et va devoir faire face à une double agression. Klaw, l’assassin du précédent roi, lâche une bande de mercenaires sur le territoire dans le but de le déstabiliser (au sens propre : en provoquant un séisme) afin de mettre la main sur le précieux vibranium de son sol. De leur côté, les États-Unis, avides des mêmes richesses, profitent du chaos pour tenter une invasion.
La chose est suffisamment rare dans les productions américaines pour être soulignée et saluée : les États- Unis ont clairement le mauvais rôle dans cet album. Reginald Hudlin les présente comme les agresseurs en pointant du doigt leur politique extérieure violente mue uniquement par la recherche de richesse et de pouvoir.
Il développe par la même occasion la mythologie du personnage. Nous y découvrons une longue lignée de rois protégeant leur territoire contre les assaillants depuis des siècles, mais également le rituel qui permet d’accéder au trône en affrontant en combat loyal n’importe quel Wakandais réclamant le titre.
John Romita Jr, quant à lui, s’empare à merveille du sujet. Son héros est impressionnant. À l’image du félin qu’il incarne, il apparaît massif et puissant avant d’être représenté, à la page suivante, élancé et vif au cœur de l’action.
Cet album est ainsi une vraie réussite aussi bien au niveau du scénario que du graphisme, qui soignent à merveille ce personnage emblématique de l’univers Marvel.
(par Mathieu Drouot)
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