The Magic Order – Par Mark Millar & Olivier Coipel – Panini Comics

Cet album est le premier édité par Netflix, compagnie américaine connue ces dernières années pour son service de streaming de séries ou de films (parfois inédits). Il y a peu, Netflix a acheté les droits du Millarworld, la maison d’édition lancée par le scénariste Mark Millar afin de lui permettre, ainsi qu’aux dessinateurs qui l’accompagnent dans cette aventure, d’être les ayant-droits des séries et des personnages qu’ils créent ensemble. Cette opération ne prive pour l’instant pas la bande-dessinée des nouvelles aventures de Mark Millar et de ses partenaires, mais peut-être que ces mêmes aventures seront prioritairement adaptés en films ou en séries sous la bannière Netflix ces prochaines années.

The Magic Order nous propose de découvrir les déboires contemporains d’une confrérie de magiciens qui ont pour mission de protéger l’humanité de menaces surnaturelles, celles-ci devant rester cachées aux yeux du plus grand nombre. La confrérie est divisée entre deux factions à cause d’un livre, un livre aux sorts si puissants qu’il aurait causé la disparition de l’Atlantide il y a quelques millénaires... Faut-il que les magiciens se préservent de l’utiliser ou faut-il qu’ils puissent y avoir recours ? Un mystérieux et puissant individu se met à décimer le camp de ceux qui croient qu’il ne faut pas employer la magie de ce livre interdit, mettant en péril l’équilibre au sein de l’ordre.

L’équilibre entre les magiciens risque d’être bientôt rompu.

© Netflix

Pour être francs, durant une large première partie de l’album, nous avons été peu surpris par l’intrigue ou les personnages brossés par Mark Millar. Nous avions l’impression de retrouver des schémas narratifs ou des archétypes de personnages déjà rencontrés dans d’autres œuvres de l’auteur. Une rebelle écorchée mais au grand cœur, un fils prodigue frappé par le destin, un benjamin qui n’a pas réussi à sortir de l’ombre de son grand frère, un chef de famille à la liste d’erreurs longue comme le bras mais qui a toujours conservé en tête sa mission première... Suivre la famille au cœur de l’ordre était alors plaisant, mais peu surprenant ou enthousiasmant.

Un sentiment mitigé balayé par la fin de l’album, où les retournements de situation sont nombreux et donnent une bien meilleure saveur à l’ensemble. Peut-être aurions nous dû davantage nous méfier du confort des certitudes auquel nous avait invité Mark Millar. Et c’est avec un réel plaisir que nous avons découvert le final haut en couleur de cet album. La qualité d’écriture de Mark Millar opère toujours !

The Magic Order est d’autant plus un album qui mérite le détour qu’il est aussi porté par Olivier Coipel, en très grande forme : au-delà de la qualité reconnue de son trait, le monde de la magie l’a bien inspiré sur le plan graphique et de nombreuses planches forcent le respect par leur composition. The Magic Order est un album qui nous a agréablement plu et dont nous vous recommandons la découverte.