Un corps décapité et dépecé a été retrouvé. Devant l’atrocité du crime, le labo n°9 est chargé de l’enquête. En passant le cerveau de la victime au scanner IRM, il ne tarde pas à découvrir que celle-ci recevait des menaces juste avant de mourir. Il semblerait que cinq ans auparavant, le jeune home et cinq autres jeunes gens se sont retrouvés face à un tueur d’enfants mais n’en ont jamais rien dit à la police. En partant à la recherche des cinq garçons, les autorités apprennent que ceux-ci ont disparu depuis quelques jours...
Reiko Shimizu met ici en scène une affaire particulièrement sordide de meurtres d’enfants mais surtout, elle pose la question du rôles de ces jeunes gens qui n’ont pas dénoncé ce qu’ils ont vu pour protéger leur propres intérêts. Les rôles sont inversés, les victimes deviennent les coupables et, finalement, on s’intéresse moins au tueur en lui-même qu’à la conséquence de ses actes. Même l’enquête grâce au scanner IRM est laissé de coté pour offrir au lecteur une histoire presque indépendante du reste du récit.
Ici, c’est réellement le scénario qui est mis en avant, un scénario qui va en faire frissonner plus d’un. On oublie le dessin plutôt léger pour se concentrer sur une intrigue rondement menée. Un peu plus de pathos dans la conclusion l’aurait rendue peut-être plus crédible mais les suites du procès énoncés dans l’épilogue rajoutent au drame.
(par Stéphanie Francqueville)
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