Tout jaune - Par Hélène Canac – Ed. Jungle

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A LA RECHERCHE DU SOLEIL - Un très beau récit d'aventure et d'écologie, porté par deux enfants bien plus matures que les adultes. Un bijou à mettre entre toutes les mains!

Victor et sa sœur Léna vivent avec leurs grands-parents dans une exploitation agricole et peinent à subvenir à leurs besoins. La raison ? Le soleil a disparu depuis des années. A la suite d’une soirée au cours de laquelle les adultes se sont lamentés sur leur sort en ignorant totalement les actions qu’elle proposait de mener, Léna décide de prendre les choses en main et de partir à la recherche du soleil, caché derrière la montagne noire. Avec Victor qui voit là l’occasion de vivre une aventure comme il en rêve, ils vont découvrir ce qu’il se passe au-delà des frontières de leur campagne et enfin comprendre la raison de la disparition de l’astre solaire.

Avec cet album tout en douceur, l’autrice de la série Cassandra Hélène Canac signe un très beau récit sur l’enfance et l’écologie, accessible à tous les publics. Alors que les adultes sont fatalistes, passifs et geignards, les enfants cherchent des solutions et agissent pour le bien de la communauté avec l’absence de peur qui les caractérise. Leur naïveté est rafraîchissante mais pas dénuée de réalisme non plus. Ils devinent les dangers potentiels et vont quand même les affronter avec prudence et détermination, leur désir de retrouver le soleil et sauver leur communauté étant plus fort que tout.


"Tout jaune" - Extrait: © Hélène Canac

Les dessins sont naïfs mais agréables à regarder et les couleurs évoluent au fil de l’album, passant de teintes sépia grisées, symboles d’un monde qui s’éteint, à des couleurs plus tranchées et vives lorsque Victor s’imagine vivre une aventure ou lorsqu’il y a un danger. La symbolique est simple à appréhender et plonge le lectorat dans cette ambiance à la fois pessimiste et pleine d’espoir, Victor et Léna ayant des personnalités bien marquées et très attachantes auxquelles adultes et enfants peuvent s’identifier.

On ressort de cette lecture ragaillardis, avec le sentiment qu’il est encore possible de faire quelque chose pour sauver la planète, même si les hommes qui y vivent ne le méritent pas tous.

(par Gaëlle BEDIS)

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