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Trolls de Troy - T9 : Les Prisonniers du Darshan (1)- Par Arleston & Mourier - Soleil

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 septembre 2006                      Lien  
Une fois n'est pas coutume, Arleston renoue avec le diptyque pour déployer son récit sur un nombre plus conséquent de pages. Notre charmante famille de trolls découvre dans cet épisode qu'ils ont des cousins à l'autre bout du monde : les trolls blancs.

« Le lointain et exotique Darshan abrite autant de religions que de dieux. C’est ainsi que s’exprime la magie : il suffit d’adorer une divinité pour réellement lui donner vie ». Nymethny, une sorte de Shiva à tête de crocodile ne s’est plus manifesté à son peuple depuis des plombes. Et à quoi ont-ils pensé pour complaire au divin, ces benêts de Dardashanides ? Je vous le donne en mille : sacrifier des trolls, d‘autant plus ravis qu‘ils sont enchantés !

Or, dans un oracle, il est demandé à nos dévots de fabriquer un manteau de fourrure de bébés trolls blancs et... roux, comme ceux que nous connaissons près de chez nous. Quelques temps plus tard, les enfants de Teträm disparaissent... Mais comment les parents peuvent-ils sauver leurs petits trolls quand les ravisseurs ont réussi à prendre la mer, cette -beuark- dégoûtante étendue d’eau ? (On sait que l’eau est au troll, ce que la générosité est au fisc : rarement compatible). Par la vieille peau de Sainte Bardot, nos braves trolls ne se laisseront dépouiller de leur fourrure ! Ils ne le savent pas encore, mais les ennuis des bonzes de Darshan commencent...

On retrouve dans cette nouvelle aventure, servie par l’excellent Mourier, la verve d’Arleston et ses scénarios truffés de clins d’yeux (troubles obsessionnels compulsifs ?), en référence aussi bien aux classiques du cinéma comme Les Dents de la mer ou Star Wars, qu’à la BD, et en particulier aux pirates d’Astérix, à moins que ce soient ceux des Caraïbes, mais cela n’a pas d’importance puisque les trolls n’en font qu’une bouchée. On apprécie également la tradition goscinéenne des mots d’auteur dont nous livrons ici un exemple bien d’actualité en ces périodes d’intolérance caricaturale : « Les mystiques se nourrissent de sang, c’est bien connu ».

Est-ce le dernier Astérix d’Uderzo, ou alors Pratt, qui inspirent Arleston pour envoyer ses personnages dans l’Orient extrême, dans un pays qui ressemble furyosement au Japon ? Probablement, mais pas seulement, puisque les incantations sont ponctuées de « Narutoo », d’ « Akiraa », d’ « Otomooo » et autres « Pookemon »... On y trouve même un « Uderzoo » et un « Cortoo », voire un « Carlos Ghosn » ! . Les otakus accuseront-ils à nouveau les pitreries d’Arleston de racisme, comme cela a été le cas du dernier opus gaulois ? C’est bien possible, car les critiques de BD, vous avez pu vous en rendre compte en lisant ces lignes, sont capables du pire.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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