Révélations :
Le titre et la couverture étaient déjà connu du grand public, suite à une fuite. Aujourd’hui, les auteurs et l’éditeur de L’Iris blanc lèvent un peu plus le voile sur son contenu. L’antagoniste pour commencer, ce grand sage visible en couverture aves ses faux-airs de Bernard-Henri Lévy répond au doux nom de Vicévertus.
À la manière des albums du Devin et de La Zizanie, cette sorte de gourou, Mani-tou d’un nouveau courant de pensée positive est déployé dans les garnisons romaines par César pour redresser le moral des troupes. Mais la méthode de l’Iris blanc, par la même occasion, pénètre le village des irréductibles et chamboule leur mode de vie.
Ce nouvel album place aussi la relation du couple entre Bonnemine et Abraracourcix au cœur de l’intrigue. Un sujet important dans un "couple attachant mais qui n’a jamais été traité vraiment" selon le nouveau venu du "village" FabCaro. Le virevoltant scénariste, dessinateur-auteur montpelliérain fait de "l’intérim" (ce sont ses propres mots) en remplacement de Jean-Yves Ferri au scénario, lequel fait une pause après dix ans au service des petits moustachus lui permettant de reprendre ses projets personnels, notamment un nouveau De Gaulle.
Adoubement :
Une nouvelle tête accueillie en grande pompe ce matin, à commencer par son dessinateur texan Didier Conrad qu’il n’a rencontré physiquement que... la veille ! Mais aussi un accueil chaleureux de la part des deux filles des créateurs du Gaulois, Sylvie Uderzo et Anne Goscinny. Cette dernière rappelle qu’elle a toujours dit qu’il "serait malheureux que la mort d’un seul homme entraîne celle de tout un village" et qui adoube donc FabCaro pour son baptême du feu. Lui, qui est, et cela a été rappelé ce matin, le premier auteur de la série à ne pas avoir été choisi par l’un des créateurs d’origine.
Avant que la fille du scénariste ne continue en affirmant que, dans la bibliothèque de son père, entre "Alphonse Allais et Jérôme K. Jérôme, je crois bien qu’il y aurait mis les livres de FabCaro". Et de souligner "que son humour décalé le place aujourd’hui à sa juste place. Je ne vois pas qui d’autre que lui aurait pû le faire."
Quand arrive le tour de Sylvie Uderzo de prendre la parole, elle ne sait "quoi dire après toutes les éloges d’Anne à part : bienvenue dans la famille d’Astérix, FabCaro !". Elle ajoute : "Merci Didier Conrad d’être venu jusqu’à nous, toi qui avait rencontré mon père et qui s’est déjà fait adouber par lui."
Le petit nouveau
C’est au tour de FabCaro de monter sur scène : "Ce matin je ne vais pas très bien, mais je suis évidemment très content et très excité par cette aventure miraculeuse." Avant de préciser : "pour moi, c’est merveilleux de pouvoir retomber en enfance et de pouvoir jouer avec des personnages aussi fort. [...] J’ai toujours préféré les albums de village, car il y a un côté douillet, et surtout je trouve que tous ces personnages sont tellement forts et que les possibilités de scénario sont plus fortes aussi."
Pour ce nouvel opus à la couverture épurée, le scénariste cite en référence Le Devin et La Zizanie, albums favoris aussi de son dessinateur Didier Conrad qui en est déjà à son sixième album dans la saga. Deux ans après avoir visité les grandes plaines enneigées de l’Oural, nos héros s’apprêtent à affronter un nouveau courant de pensée venu déstabiliser l’ordre établi. En librairie le 26 octobre 2023.
(par Kelian NGUYEN)
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Asterix T. 40, L’Iris blanc - Par FabCaro & Didier Conrad - Ed. Albert Rene
Photos : Kelian Nguyen.
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